Deux femmes de nationalité centrafricaines, âgées de 26 ans, ont été kidnappées par deux personnes non identifiées, ce 11 juillet au rond-point Sica-Benzvi, dans le 5ème arrondissement de Bangui. Les deux hommes abusée sexuellement l’une tandis que l’autre a profité de l’occasion pour prendre la fuite.
Selon la version de celle qui s’est échappée, à Radio Ndeke Luka « c’était aux environs de 20 heures quand j’attendais le taxi devant le pressing Paola avec une autre fille à côté que, deux jeunes hommes étaient venus nous présenter un mouchoir devant les yeux. Après, nous les avions suivis. L’autre fille parlait beaucoup, elle discutait avec les gars, tandis que moi j’étais tranquille. Donc, les jeunes hommes ont d’abord voulu abuser de moi mais ils ont désisté puis ils se sont mis à abuser sexuellement de l’autre fille. Me rendant compte que je pouvais m’échapper, j’ai aussitôt pris la fuite ».
Cette femme précise qu’après avoir pris la poudre d’escampette, elle a rencontré des policiers qu’elle a pris le soin d’informer sur ce qui leur est arrivé. Mais ces derniers lui ont fait savoir que, « la zone dans laquelle les ravisseurs se trouvent avec l’autre fille est très dangereuse. Ils ne peuvent pas s’y rendre».
Interrogé par RNL sur le refus de l’intervention des policiers que la victime a rencontrés, le commissaire de la police du 3e arrondissement, Daniel Kpengoulougnawwa, précise que « ce n’est pas la police qui tenait le poste de Binuca mais les éléments de la sécurité privée que la dame aurait confondu aux policiers ». Il reconnait tout de même que « le coin dont elle a parlé est très isolé et souvent utilisé par les malfrats pour leurs forfaits ».
Le commissaire ajoute « qu’il a été tardivement mis au courant de cette situation. Toutefois, la population pourrait désormais appeler, dans ce genre de situation le 00236 21-61-12-60 ».
Les histoires de kidnapping sont rares dans la capitale centrafricaine. Mais avec ce cas qui vient de se produire, chacun est tenu de prendre ses dispositions sécuritaires. Soulignons tout de même que le Directeur général de la Police centrafricaine a fait diffuser un communiqué sur les ondes des radios dont Ndeke Luka, demandant à la population banguissoise d’éviter de se balader tard la nuit dans les secteurs non sécurisés. Ce communiqué voudrait-il dire que la Police est aujourd’hui incapable d’assurer la sécurité des citoyens qui ont le droit de circuler librement partout ? Du moment où les secteurs d’activités de ces malfrats sont connus de la Police, n’est-se pas possible d’y mener des opérations et les arrêter ?