Le 11ème sommet ordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) s’ouvre ce mercredi 24 juillet 2012 à Brazzaville, au Congo. Le Chef d’Etat centrafricain François Bozizé se trouve déjà à Brazzaville pour la circonstance.
A l’ordre du jour, la désignation d’un nouveau président de la Commission de la CEMAC, la compagnie communautaire de transport aérien Air Cémac, l’état des conventions signées depuis plusieurs années. A cette liste s’ajoutent le passeport biométrique Cémac, le Programme économique régional (PER) et la sécurisation du financement de la Communauté par la taxe communautaire d’intégration (TCI).
Au sujet de la désignation d’un nouveau président à la tête de la Commission CEMAC, le combat s’annonce rude pour les chefs d’Etat d’imposer leur candidat.
La RCA, dont c’est le tour d’occuper ce poste suivant le principe de la rotation alphabétique, avance les noms de 2 anciens Premiers ministres. Il s’agit de Elie Doté et de l’actuel président du PSD Enoch Derant Lakoué dont les noms avaient été déjà avancés pour le même poste.
Mais d’ores et déjà, le Tchad proteste et estime qu’un même pays ne peut disposer à la fois du siège et de la présidence de la Commission.
Le Congo a, quant à lui, joué au réserviste en cas de blocage. Et c’est le ministre d’État Pierre Moussa qui est positionné. Pendant ce temps le Cameroun attend une « compensation » en échange d’Antoine Ntsimi dont la gestion a été trop controversée.
Il s’agit là d’un véritable casse-tête pour le Président en exercice de la Cemac d’autant que le sommet devrait également examiner les dossiers récurrents du passeport Cemac, de la compagnie Air Cemac et de la BDEAC, Banque de développement des États de l’Afrique centrale, cette banque régionale publique axée sur le financement de projets, et qui affiche des pertes de plus de 5 milliards de FCFA.
A l’ouverture des travaux du conseil des Ministres dimanche dernier, le ministre d’Etat congolais chargé de l’économie, président du Conseil des ministres, Pierre Moussa, a relevé que « l’intégration multidimensionnelle engagée par les Etats membres de la Cémac depuis des années, a connu des résultats globalement mitigés et différenciés selon les pays ».
A titre de rappel, le présidant sortant de la CEMAC Antoine Ntsimi a été déclaré persona non grata par la République Centrafricaine. Une décision liée au bras de fer diplomatique engagé entre ce dernier et le Chef de l’Etat centrafricain. Somme toute, au grand dam des observateurs de la vie politique, Antoine Ntsimi a été autorisé à revenir à Bangui afin de s’atteler à la préparation de la rencontre de Brazzaville.
Les six Etats membres que compte l’institution sont le Cameroun, le Centrafrique, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Tchad et le Congo. Elle se propose de promouvoir un développement harmonieux des Etats membres dans le cadre de l’institution d’un véritable marché commun.