L’insécurité tend à s’installer confortablement en République Centrafricaine et particulièrement dans le centre-nord du pays. Les populations de Bocaranga et ses environs ont de plus en plus de difficultés à vaquer librement à leurs occupations. Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka, la présence d’une bande armée non identifiée signalée dans la région en serait la principale cause.
Le sous préfet de cette zone a confirmé cette information le dimanche 22 juillet à Radio Ndeke Luka.
Selon cette autorité locale, « il s’agit des hommes armés qui opèrent de manière irrégulière. Ils pillent, rackettent et dépossèdent les populations de tous leurs biens. Les dernières victimes en date ont été 2 conducteurs de taxi moto sur qui ils ont pris des téléphones portables, d’importantes sommes d’argent et bien d’autres matériels. A cela s’ajoute l’abattage abusif des bœufs appartenant aux éleveurs de la région ».
Le sous préfet de préciser qu’ « il est difficile pour la population de Bocaranga de se rendre à Bozoum (nord) et vice versa. Cette bande armée a installé sa base au niveau du village Tolé situé entre les villes de Bozoum et Bocaranga ».
Il ne se passe plus un jour sans que des plaintes s’élèvent pour dénoncer l’insécurité en Centrafrique.
En mi-juin dernier, Radio Ndeke Luka a diffusé des informations selon lesquelles des hommes aux apparences de maquisards se dirigeaient vers la ville de Markounda. Récemment encore, une autre faction non identifiée a eu un accrochage avec les forces armées centrafricaines à Boali dans l’Ombella M’Poko faisant 3 morts du côté des assaillants.
Qu’est ce qui serait la cause de cette propagation des rebellions en RCA ?
Pour les jeunes de Bozoum, ce début juillet sur Radio Ndeke Luka, c’est « la porosité des frontières » . Ils constatent que les autorités centrafricaines ne réagissent pas pour lutter contre cette instabilité.