Le Maire de la ville de Birao, Mahamat Kashmir, a pris une décision pour réglementer la consommation des boissons alcoolisées dans cette ville du nord. L’arrêté communal fait suite à rencontre avec les femmes vendeuses de boissons alcoolisées, afin de ramener la sécurité dans la ville.
D’après les faits enregistrés à Birao et relaté dans l’entretien de Mahamat Kashmir avec les vendeuses, les lieux de boissons alcoolisées sont souvent sources de bagarres et mêmes de meurtres. Pour exemple, le Maire a évoqué la mort d’un élément des forces tripartites suite à une bagarre avec ses frères d’armes après une partie de consommation d’alcool, rapporte le correspondant de Radio Ndeke Luka ce 26 juillet.
Dorénavant, les lieux de vente de boissons seront ouverts de 6 heures à 17 heures afin de permettre à la patrouille mixte de sillonner à la recherche des militaires en vadrouilles dans les quartiers de Birao.
Cette décision a été accueillie avec joie par les femmes vendeuses d’alcool qui en retour, ont promis au Maire le total respect de cet arrêté pour le bien de toute la population.
Par contre, ces femmes ont déploré certains comportements négatifs de quelques éléments militaires qui n’hésitent pas à les insulter ou à porter la main sur elles. Le pire, poursuivent ces femmes, est que ces porteurs d’armes se battent souvent entre eux après s’être enivrés, ce qui trouble la quiétude sociale de la population.
L’initiative du Maire de Birao est louable car elle peut, dans la mesure du possible, permettre aux éléments de la force tripartite de ne pas perdre de vue la mission qui leur est confiée à savoir, assurer la sécurité au niveau de la frontière qui relie les 3 états, notamment, la RCA, le Tchad et le Soudan.
Tandis que les autorités de Birao s’engagent à réduire la dépendance à l’alcool pour le bien de la population, dans certaines villes centrafricaines dont Bouar, le comprimé antibiotique Tramadol, localement appelé Tramol se consomme de façon abusive par les jeunes de la ville en dépit de l’interdiction de la vente par les autorités. Pour conséquences, ce sont de nombreux accidents de routes qui en découlent.