« Plusieurs cas de décès liés au paludisme sont enregistrés dans les quartiers et les villages environnants ». C’est ce que déclare ce 31 juillet le Maire de Birao, Mahamat Kashmir, à Radio Ndeke Luka. La recrudescence de cette maladie inquiète énormément les autorités sanitaires et administratives de cette ville.
Le correspondant de RNL, indique qu’ « il suffit juste de se pointer à l’hôpital préfectoral de Birao ou au « dispensaire du peuple la Santé Pour Tous » pour se rendre compte de l’ampleur de la maladie dans la région. »
La cause de cette brusque reprise du paludisme dans cette zone est, selon le chef de centre du dispensaire du peuple, Elvis Mamadou Metere, « due aux facteurs favorisant la reproduction rapides des larves des moustiques, tels que les eaux stagnantes, les hautes herbes touffues et les incessantes pluies. » Il évoque d’autres part que, « certaines personnes ne se couvrent pas la nuit ou ne dorment pas avec des moustiquaires pour se protéger des piqures des moustiques. »
Pour le moment, « les queues se font de plus en plus longues devant les centres de santé à Birao pour obtenir les médicaments contre le paludisme. » Selon Elvis Mamadou Metere, « 180 malades sont consultés ce mois de juillet 2012 et 4 cas de décès ont été enregistrés. » Tandis qu’à l’Hôpital Préfectoral de Birao où les soins sont gratuits, les malades envahissent quotidiennement les salles d’hospitalisation. Le major dudit hôpital, Magloire Debale, estime à « plus de 60 à 80 les malades paludéens qui sont consultés par jour mais aucun décès n’est officiellement enregistré ce mois de juillet. »
Au mois d’avril 2012, le ministère centrafricain de la santé à révélé que le paludisme fait à lui seul 40% des décès en République Centrafricaine devant le VIH/SIDA. Ce qui est plus touchant, c’est que ce sont les enfants qui sont les plus touchés par le paludisme.
Le Directeur général de la santé publique, Louis Namboua, a indiqué en avril dernier que, « le paludisme continue d’être la première cause de mortalité en RCA. Il tue en particulier les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Aussi, certains parents conduisent tardivement les malades à l’hôpital».
Pour lutter contre cette maladie à Birao et dans le reste des villes centrafricaines, Louis Namboua propose que, « le gouvernement, appuyé de ses partenaires, doit élaborer un programme de lutte contre cette maladie en service comportant plusieurs sections et supervisions. Ajouter à cela, le changement du protocole du traitement : la chloroquine est remplacée par plusieurs nouveaux produits dont le coartem, et les moustiquaires imprégnées.
L’important est que les populations puissent utilisés convenablement les équipements et les médicaments qui leur sont administrés par les personnels et autres