L’Ecole Nationale de la Gendarmerie de Kolongo à l’instar de certains quartiers de la ville de Bangui a été secouée ce 2 août 2012, par les candidats malheureux au concours d’intégration au sein des Forces Armées Centrafricaine (FACA). Ils ont ainsi rejeté en bloc les résultats de ce concours diffusés mercredi soir sur les ondes de la radio Nationale.
A titre d’illustration, personne ne peut franchir dans la matinée de ce jeudi la voie qui mène à cette école : des milliers de manifestants constitués essentiellement de ces candidats s’y sont massés.
Et ce n’est pas tout ! Au rond point du 4ème arrondissement de Bangui ce sont encore de sévères barricades accompagnées d’incendies de pneus, qui bloquent les itinéraires de PK 12, KM5 et Centre Ville.
Interrogés par Radio Ndeke Luka, certains candidats malheureux ont réagi en ces termes : « c’est une honte nationale, car les résultats issus de concours ne reflètent pas la réalité. Certains candidats retenus n’on jamais passé le test et moins encore les examens médicaux. Ils nous ont purement et simplement remplacés par les membres de leurs familles venus de leurs propres villages. C’est une grande première dans l’histoire du pays de procéder à un recrutement monnayé. Nous avions d’ailleurs vendu une partie de nos biens pour payer les frais de ce concours fixé à 5000 francs CFA ».
Aucune réaction des autorités militaires sur ce mécontentement des candidats n’a encore été enregistrée. Aussi, le nombre exact de ceux appelés à se rendre à Bouar (ouest) pour la formation proprement dite n’est pas encore connu.
L’autre disfonctionnement à relever dans ce dossier est que même le nombre exact de places ouvertes au concours n’a pas été spécifié, a indiqué sous couvert de l’anonymat à Radio Ndeke Luka, un des candidats malheureux.
Toutefois, plus de 9 000 nouvelles recrues étaient en lice. Ces derniers avaient déposé leurs dossiers les 8 arrondissements de la ville après que la hiérarchie militaire ait lancé un communiqué relatif à ce recrutement. Selon les observateurs de la vie sécuritaire, ce recrutement pourrait contribuer à la révision en hausse du nombre des soldats centrafricains pour faire face aux différentes rébellions qui écument le pays.