Pour une nouvelle fois, le droit à la survie et au développement des enfants a été négligé par une mère centrafricaine qui s’est séparée de son enfant de façon très regrettable.
Agé d’environ 9 mois et du sexe masculin, l’enfant a été retrouvé ce 1er août 2012 dans un sachet noir emballé d’une serviette. C’est précisément dans le canal qui jouxte le siège du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) à SICA II dans la capitale centrafricaine.
Les personnes que Radio Ndeke Luka a rencontrées sur les lieux ont supposé que, « la mère du bébé l’aurait jeté dans l’eau pendant qu’il était encore en vie. » car un groupe de jeunes qui a senti la présence du bébé et a interpelé une femme pour lui montrer le sachet, a expliqué qu’ « un médecin qui a accouru a tenté de réanimer l’enfant, mais il n’a pas pu. » Pour ces jeunes, c’est « le temps que l’enfant a passé dans le sachet et dans l’eau qui a eu raison de lui ».
L’infirmier qui a voulu sauver la vie du petit être, Théophile Albert Makendji a raconté, « quand je m’apprêtais pour aller au travail, une de mes filles m’informé qu’un nouveau né se meurt dans le canal. A mon arrivé j’ai constaté que l’enfant respirait et j’ai demandé qu’on m’apporte ma boite à outil mais le temps d’aller et retour, l’enfant était déjà mort ».
Informé, le Maire de la ville de Bangui, Nazaire Yalangua, s’est rendu sur les lieux. Il a condamné l’acte et a appelé à la vigilance, « face à cela, je lance un appel à tous les centres de santé et aux ONG qui ont des centres de santé de prêter attention à toute femme qui va solliciter des soins. Peut-être qu’à l’occasion on va découvrir la compatriote qui s’est comportée de manière inhumaine ».
De ce fait, certaines mères centrafricaines négligent délibérément le respect du droit à la vie qui, pourtant, est universellement reconnu comme un droit fondamental qui gouverne tous les autres droits existants.
De l’avis de certains centrafricains, les structures sociales doivent réfléchir sur la question et organiser une sensibilisation à l’intention des futures mères. Ils souhaitent aussi que des facilités de prise en charge des enfants en difficultés soient mises en place pour éviter aux femmes d’abandonner leurs bébés.