La Fédération centrafricaine de football ne dispose que de 2 jours pour régler les arriérés de salaires de l’entraineur national des Fauves le français Jules Accorsi qui s’élève à 129.600 € soit près de 100 000 000 de franc CFA.
Cette mise en demeure fait suite à une requête déposée au siège de la FIFA à Zurich en Suisse par l’ancien entraineur des Fauves, Jules Accorsi le 16 juillet 2012.
Dans la lettre adressée au Secrétaire Général de la Fédération Centrafricaine du Football, Elie Delphin Feidangamo, la FIFA précise : « nous vous invitons à nous faire parvenir votre position en réponse à la plainte de l’entraineur M. Jules Accorsi…d’ici jusqu’au 6 août 2012 au plus tard ». La correspondance ajoute que « si nous ne recevons pas de réaction de votre part dans le délai imparti, nous supposerons que vous ne souhaitez pas apporter de commentaires sur l’affaire en question et nous soumettrons le présent cas à la commission du statut du joueur pour considération et décision formelle sur base des documents contenus dans le dossier ».
La Fédération centrafricaine de football a reconnu en début juillet dernier qu’elle doit à Jules Accorsi de l’argent parce qu’il n’a plus perçu son salaire de sélectionneur centrafricain depuis octobre 2011.
En plus du motif de non paiement de salaires, les avocats de Jules Accorsi, Redouane Mahra et Tatiana Vassine, ont aussi soulevé dans les documents annexés à la lettre de la FIFA, un autre point à savoir « la résiliation du contrat aux torts exclusifs de la Fédération Centrafricaine de Football ». Selon ces avocats, ce second motif a poussé l’entraineur Jules Accorsi à condamner la FCB à lui verser au total 159.600 € soit 104.530.000 FCFA.
150.000 € soit 98.250.000 pour les avantage en nature et 9.600 € soit 6.288.000 correspondant à des billets d’avions Bastia-Bangui au nombre de 4.
Le conseil de l’ancien sélectionneur centrafricain souligne aussi que c’est, « depuis la prise de position de Jules Accorsi en 2012 que l’équipe de Centrafrique a été en constante évolution, glanant des victoires de prestiges dans les qualifications à la Coupe d’Afrique des Nations 2012 contre l’Algérie ou le Maroc ».
Pour conséquences, ses avocats ont ajouté qu’ « au-delà de résultats sportifs que Monsieur Accorsi préparait depuis le début de son contrat, cette privation de manière brusque le prive de la reconnaissance sportive due à la visibilité et légitimité en découlant auprès de futurs employeurs (club et fédérations) ».
Du point de vue de l’instance suprême du football mondial relativement à ses textes réglementaires et statuaires, la fédération centrafricaine de football, s’expose à de nombreuses sanctions allant de l’obligation de jouer à huis clos à la rétrogression en passant par l’exclusion des compétitions internationales, conformément aux articles 3 et 12 de la FIFA.
La FIFA se réserve aussi le droit, au pire des cas, d’ordonner l’exclusion de l’équipe centrafricaine des deux prochaines compétions internationales, que sont la coupe d’Afrique des nations 2013 et la coupe du monde 2014 pour lesquelles les Fauves sont actuellement sur une bonne voie.
Au lieu de 159.600 € réclamés par la partie de la défense de Jules Accorsi, la FIFA demande à la République Centrafricaine de ne verser à ce dernier avant 2 jours rien que la somme de 129.600 € soit 84 880 000 FCFA au terme d’un règlement à l’amiable.
Pour le moment, la Fédération Centrafricaine du Football ne s’est pas encore prononcée officiellement sur la correspondance provenant de Zurich. Tout porte à croire qu’une réponse sera le plutôt adressée à la FIFA pour que l’espoir des centrafricains de voir les Fauves à la CAN ne s’assombrisse pas dans les 2 jours de mis en demeure.