La population de Birao dans la Vakaga, retrouve peu à peu la paix grâce à la présence de la Force Tripartite installée dans la région. Cette force a été déployée dans la Vakaga suite à l’engagement des trois Etats voisins que sont le Tchad, le Soudan et la RCA, en vue de mettre fin aux activités des bandes armées dans le triangle frontalier des trois pays. Cependant, les populations locales vivent toujours dans la crainte de l’envahissement de leurs champs par les troupeaux de bœufs des éleveurs transhumants.
Selon un journaliste de Radio Ndeke-Luka de retour d’une mission à Birao ce début août, la plupart des habitants de la ville de Birao, ont regagné leur domicile en décembre 2011, date à laquelle les soldats centrafricains, tchadiens et soudanais ont été déployés respectivement à Birao en RCA, à Tissi au Tchad et à Amdafok au Soudan, au nom de la force tripartite.
Le Lieutenant Colonel de la troupe centrafricaine, Augustin Tombou, a expliqué à RNL que l’objectif de la mission de la force coalisée, « c’est d’empêcher toute activité des bandes armées hostiles à l’une des parties au niveau des trois territoires. Elle a aussi la mission de contrecarrer les trafics transfrontaliers d’armes de guerres, de munitions et de drogues. Elle permet enfin, d’empêcher les exactions de malfrats sur les populations civiles et les braconnages, et de récupérer et rassembler les armes illégales dans les régions frontalières ».
Même si la confiance semble être totalement rétablie entre la population civile et les éléments des trois contingents qui composent la force tripartite, les populations et les militaires ne trouvent pas encore une solution appropriée à la crise récurrente, opposant les agriculteurs aux éleveurs.
Toute fois, le Lieutenant Colonel de la troupe centrafricaine rassure qu’une solution est déjà en vu pour palier cette crise sécuritaire. « Le problème des éleveurs date de longtemps. Dès mon arrivée à Birao, j’ai essayé de prendre des contacts avec les autorités des 3 régions frontalières pour mettre un point sur ce problème. Nous avons demandé au Maire d’assigner une décision communale réglementant les zones de transhumances pour qu’il n’y ait pas de perturbations entre agriculteurs et éleveurs », a expliqué le Lieutenant Augustin Tombou.
Actuellement, il est rare d’écouter des détonations d’armes de guerre à Birao. Cela est du à la présence de la force tripartite ainsi que des multiples patrouilles effectuées par ces militaires dans la région.