« L’arrivée du stock de médicament est un ouf de soulagement. Les malades n’attendaient que la mort », a déclaré ce 11 août 2012, Henry Pascal Madouya, parent d’un malade trypanosomé à Nola.
Cette réaction fait suite à l’approvisionnement récent en antipaludéens en rupture dans ladite ville depuis plus de 3 mois.
D’après Philipe Akora, Responsable du service de la Trypanosomiase à l’Hôpital de Nola, « cette dotation en médicaments est le fruit de diverses négociations des responsables dudit Hôpital auprès des partenaires extérieurs afin de lutter contre cette maladie dans la région ».
Considérant la gravité des risques qu’encourent les habitants de la ville de Nola et des environs, les techniciens de santé de l’Hôpital Préfectoral de Nola ont rappelé que « la trypanosomiase humaine africaine est une maladie contagieuse. Elle se transmet par une piqure le ma mouche tsé-tsé qui affecte le cerveau en passant par la colonne vertébrale. Une fois contaminée, elle se manifeste par la fièvre, les maux de tête intenses et le sommeil permanent ».
A cause de la sévère carence en juillet dernier, « 23 trypanosomés ont quitté l’Hôpital de Nola le mois de mai dernier pour regagner leurs domiciles à cause de la non prise en charge médicale », explique le correspondant de Radio Ndeke Luka ce 12 août 2012.
L’Hôpital Préfectoral de Nola a réceptionné ces médicaments en date du 11 août 2012. Le personnel soignant est appelé à bien s’en occuper afin que les populations en tirent pleinement profit.
Or, moins d’un mois passé, dans la Vakaga principalement dans son Chef lieu, Birao, « plusieurs cas de décès liés au paludisme sont enregistrés dans les quartiers et les villages environnants », a révélé le Maire de la ville en juillet dernier. La recrudescence de cette maladie inquiète énormément les autorités sanitaires et administratives de cette ville. Les malades envahissent quotidiennement les salles d’hospitalisation de l’Hôpital Préfectoral de Birao car les soins y sont gratuits. Le major dudit hôpital, Magloire Debale, estime à « plus de 60 à 80 les malades paludéens consultés par jour ».