Les usagers du Jardin du Cinquantenaire peuvent désormais revisiter ce site. Le buste du président François Bozizé vient d’être reconstruit et remis au public ce 14 aout 2012, par la municipalité de Bangui.
Le buste a été enlevé lors des manifestations des jeunes contre ce qu’ils ont appelé des « irrégularités » constatées au cours de leur recrutement dans les rangs des Forces Armées Centrafricaines (FACA).
Des manifestations qui se sont soldées le 2 août dernier par la dégradation de certains édifices publics notamment la mise en sacs de la mairie du 7ème arrondissement, la destruction d’un pont dans le même arrondissement, l’enlèvement du buste du Chef de l’Etat et la destruction en partie du monument du 15 Mars.
Au nombre de ces actes inciviques a figuré la casse du portail de la maison carcérale de Ngaragba, où plus de 500 prisonniers en ont profité pour prendre la poudre d’escampette.
Selon Nazaire Guénéfeï Yalanga, maire de la ville de Bangui, « il s’agit plutôt d’une incompréhension qui a de conséquences dévastatrices sur les édifices de la mairie. Il était donc urgent de restaurer ces patrimoines au profit de la population ».
Pour lui, « ce qui s’est passé, a été l’œuvre de la jeunesse. Une chose est de s’énerver et une autre est de connaitre ses limites. J’invite la population à une protection de tous édifices publics ».
Dans une interview accordée à une chaine internationale et diffusée ce mercredi, le président centrafricain François Bozizé a indiqué que « notre jeunesse, qui voulait à tout prix être incorporée dans les forces de défense de sécurité centrafricaine, a été tout simplement manipulée par nos détracteurs habituels. Le recrutement, ce n’est pas la première fois que nous le faisons et il y en aura d’autres par la suite. Nous prendrons les dispositions nécessaires pour que les défaillances de ce genre ne puissent pas se répéter ».
Au sujet d’une accusation liée a une éventuelle faveur faite exclusivement à son ethnie « Gbaya », pour ce recrutement, le Chef de l’Etat a affirmé que « le recrutement en question a été fait à ciel ouvert, au stade 20 000 places de Bangui. Les examinateurs ont été des militaires issus de tous les corps des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Il n y a pas eu des ethnies telles que Mandja, Kaba voire Gbaya pour défavoriser les candidats. D’ailleurs on m’appelle dans mon pays en Sango (langue nationale), « Gbia ti a mara Koue », c’est-à dire le président de toutes les ethnies ».
Il est à noter que les candidats appelés à s’engager dans l’armée nationale ont été contraints à verser une somme de 5 000 francs CFA comme frais de dossier. Une première du genre dans l’histoire de ce pays. Ceux déclarés candidats malheureux se sont énervés en partie à cause du versement de cette somme provenant de la vente de certains de leurs biens.