Les populations de la ville de Bocaranga (nord) s’inquiètent de plus en pour leur sécurité. Une inquiétude liée aux fréquents cas d’évasion des prisonniers de la maison carcérale de cette région. La principale raison de ce disfonctionnement est l’insuffisance des gardiens de prison : 2 seulement y travaillent depuis plus de 2 ans.
« Parmi les fuyards figurent des criminels, voleurs de bétail à mains armées, et bien d’autres bandits de grand chemin », a raconté le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a effectué un déplacement sur les lieux.
« A titre d’illustration, il y a 2 semaines toujours dans cette prison, 3 criminels se sont évaporés dans la nature et un autre aussi a pris la poudre d’escampettes de la maison carcérale de Bozoum (nord) », a-t-il indiqué.
Signalons que les autorités locales de Bozoum ont affirmé avoir déjà lancé des enquêtes pour traquer les évadés et les ramener en prison.
Par ailleurs, 5 vieilles prisonnières de la maison d’arrêt de Kaga Bandoro vivent dans de conditions précaires. D’après les constats des parents rapportés au correspondant de cette localité, « ces femmes dorment à même le sol, sans moustiquaires, sur des nattes déchirées ».
« Elles sont logées dans un vieux local en état de délabrement avancé transformé en prison. Il s’agit d’un local sans porte laissant libre cours au fréquents cas d’inondation. Pire encorne s’il pleut, ces prisonnières sont obligées de rester débout dans les couloirs jusqu’à ce la pluie cesse et que le sol redevienne un peu sec. Conséquences : elles souffrent des maladies du ventre et du paludisme », a indiqué le correspondant.
Toutefois, plusieurs rapports de circonstance établis par le Projet de Renforcement de l’Etat de Droit (PRED) sont restés lettres mortes, a-t-il conclut.