La rentrée académique 2012-2013 accuse encore du retard dans 2 villes de provinces centrafricaines. Il s’agit de la ville de Kaga-Bandoro (centre-nord), et de la commune de Galo (ouest). C’est le constat fait par 2 correspondants de Radio Ndeke Luka, une semaine après la rentrée officielle des classes prévue depuis le 17 septembre 2012.
Selon ces correspondants, la principale raison de cette lenteur est l’absence des élèves qui n’honorent pas ce rendez-vous pédagogique.
A Kaga- Bandoro, le correspondant a rapporté ce 24 septembre que sur les 9 établissements que compte cette ville, les administrateurs et quelques enseignants ne sont présents que dans 4 écoles. Un autre constat est que, la cour des écoles est envahie par des hautes herbes.
Parmi plusieurs raisons du retard accusé dans la Nana–Gribizi (centre-nord), le correspondant a souligné que de nombreux parents et instituteurs donnent plus la priorité à leurs travaux champêtres qu’à la scolarisation de leurs enfants. Certains administrateurs et enseignants des écoles affectés dans d’autres établissements trainent ou refusent de faire les passations de services.
Le Directeur du Centre Pédagogique Régional de Nana–Gribizi, Gaston Nailo, et le Chef de Secteur Chargé des Visites Pédagogiques, Rock Nguirima, ont affirmé qu’ils sont loin de comprendre ce qui pourrait être à l’origine du « boycott » de la rentrée des classes à Kaga-Bandoro.
Dans la Préfecture de la Nana Mambéré (centre-ouest) précisément dans les communes de Galo, Fô, Garga Mbongo et Fambèlè, les mêmes problèmes sont enregistrés. Les enfants n’occupent pas toujours les salles et les herbes poussent partout dans la cours des écoles.
Le directeur de l’école mixte de Galo, Jean Louis Ndordame, estime quant à lui que ce retard est dû à l’irresponsabilité des parents qui, selon lui, empêchent leurs enfants de reprendre le chemin de l’école.
L’unique bâtiment scolaire de la ville de Galo, située à 60 kilomètres de Bouar sur l’axe Garouaboulaye, est actuellement dans un état de délabrement avancé et ne peut accueillir les élèves pour cette rentrée 2012-2013.
Face à cette problématique, le maire de la commune Etienne Nagoï, a déclaré que dans les 3 prochains mois, un nouveau bâtiment sera construit par une entreprise chinoise afin de permettre aux élèves de la commune de rattraper le programme de l’année académique en cours.
Pour l’heure, les élèves de la commune de Galo sont appelés à prendre les cours dans des églises en attendant la construction de ce nouveau bâtiment scolaire.