Un phénomène économique bizarre prend de l’ampleur dans la Sous-préfecture de Galo (ouest). Les pièces de 10 et 500 francs CFA sont systématiquement rejetées par les commerçants de cette localité. Ces commerçants sont, pour la plupart, des paysans que l’on retrouve sur le marché dit hebdomadaire, du fait de sa tenue une fois par semaine.
Du coup, les denrées alimentaires qui se vendent à 10 francs CFA grimpent à 25 ou 50 francs CFA. Et personne n’ose d’ailleurs accepter vendre ses marchandises à un client possédant une pièce de 500 francs CFA a remarqué le correspondant de Radio Ndeke Luka.
Méconnaissance ou refus délibéré ? En tout cas la question reste posée car, les principales raisons de ce refus d’utiliser ces pièces authentiques mises en circulation officiellement le 29 mars 2006 par la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) demeurent méconnues.
Interrogée sur la question, une vendeuse de manioc a indiqué que « c’est depuis 3 mois que ces pièces sont devenues inutilisables. Un autre commerçant a ajouté que le phénomène prend de l’ampleur et risque de fragiliser l’économie de la région déjà très critique ».
La municipalité de Galo « entend mener une vaste campagne de sensibilisation auprès de la population pour freiner ce phénomène qui ne cadre pas avec les actions du gouvernement contre la pauvreté », a mentionné le correspondant.
Ce phénomène du refus des pièces ne concerne pas uniquement la région de Galo. A Bria (nord-est) et Garou-Boulaï par exemple, il est difficile de faire des emplettes non seulement avec ces pièces, mais aussi celles de 25, 50, 100 et 500 francs CFA.
A titre de rappel, les pièces de 1, 2, et 5 francs CFA ont été mises en circulation par la CEMAC. A cela s’ajoutent les billets de 500, 1000, 2000, 5000 et 10 000 francs CFA.