Le ministère centrafricain de la Défense vient de démentir ce 5 octobre 2012, les allégations selon lesquelles l’attaque à la frontière de Garoua-Boulai (ouest) a été perpétrée par des rebelles centrafricains. Une attaque qui a eu lieu dans la nuit du 23 au 24 septembre 2012.
Elle a visé un poste de gendarmerie à la frontière du côté camerounais faisant 3 morts lors des échanges de tirs. Cependant, 4 otages camerounais seraient actuellement entre les mains des rebelles qui menacent de les exécuter si les autorités camerounaises ne répondent pas favorablement à leurs exigences.
Selon le Chargé de Mission en Communication du ministère de la Défense Thierry Zambi, « il est encore prématuré de dévoiler l’origine des hommes armés qui ont attaqué le poste de contrôle de Garoua-Boulaï à la frontière RCA-Cameroun ».
Pour lui, « on ne peut pas parler d’emblée d’une rébellion centrafricaine, mais plutôt une force de mal composée par les issus des pays frontaliers à la RCA. Parler de l’existence d’une telle rébellion reste une question à se poser. Et son éradication mérite une action concertée ».
Pour preuve, a-t-il indiqué, « dans le but d’éviter les risques de débordement ou de revoir des situations semblables, Yaoundé et Bangui ont décidé de prendre des mesures communes pour sécuriser la frontière. Ils ont annoncé qu’une rencontre de sécurité se ferrait le plus tôt possible pour initier des mesures appropriées permettant de stabiliser et de pacifier les 2 côtés de la frontière ».
L’attaque de la gendarmerie de Garou-Boulaï par des hommes armés non identifiés relance la question sur la porosité des frontières de la République Centrafricaine avec ses voisins. Une situation qui crée une insécurité grandissante avec la naissance de plusieurs rébellions tant nationales qu’internationales qui sévissent en maitre sur ce territoire.