La viande de bœuf coûte actuellement très cher à Sibut (centre). Un bœuf de 2 ans coûte facilement 350 000 FCFA (soit environ 229 euros). Les habitants de cette sous préfecture centrafricaine se lamentent de cette spéculation, allant des éleveurs dans les pâturages aux bouchers dans les marchés, sur le prix de la viande de bœuf.
Selon le vice-président des bouchers de Sibut, Christian Richard Yangamoundjou, « ce phénomène de profit et de la surenchère sur le prix d’un bœuf est essentiellement dû au départ de nombreux éleveurs qui ont quitté la région pour des raisons de sécurité ». Il explique que, pour l’achat d’un bœuf, un boucher de Sibut doit parcourir plus de 120 kilomètres pour accéder aux campements des éleveurs. Ces éleveurs, à leur tour vendent, le plus souvent un bœuf de 2 ans à 350 000 FCFA aux intermédiaires qui le revendent légèrement plus cher aux bouchers.
« Sur les marchés de Sibut, les bouchers préfèrent vendre la viande par tas qu’au kilogramme », déplore Nadège, une mère de famille. Selon elle, « c’est pour gagner plus de bénéfice que les bouchers font ainsi.»
La situation est loin de s’améliorer vu que les vendeuses de morceaux de viandes au détail, communément appelées « waligaras », profitent de la situation pour spéculer sur le prix de la viande boucanée. Pour conséquent, la population de cette ville ne mange pas à sa faim depuis que le prix du bœuf a augmenté, constate le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la localité.
En dépit de ces tracasseries et de l’ampliation des prix par niveau, la viande de bœuf se vend quotidiennement sur tous les marchés de la ville de Sibut, conclut le correspondant.