Le Procureur de la République Centrafricaine Alain Tolmo a confirmé le 18 octobre 2012 une rumeur circulant au sujet d’une atteinte à la sureté intérieure de l’Etat. 3 personnes ont de ce fait été interpelées il y a une semaine et présentées à la presse centrafricaine.
« Au cours de l’interpellation de ces présumés auteurs de putsch manqué, des pièces à conviction telles que 2 téléphones Thuraya, 11 Kalachnikovs, 8 chargeurs, 1 arme SCKM, 3 grenades, une tenue militaire, un béret rouge, une somme de 200 euros et bien d’autres objets ont été saisis sur eux », a indiqué le Procureur de la République.
Alain Tolmo de poursuivre, « lors d’une perquisition effectuée au domicile de l’un de ces présumés hors la loi, les forces de défense et de sécurité ont retrouvé sur lui une carte de la République Centrafricaine, celle de la ville de Bangui et l’organigramme de l’Etat-major des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ».
Dans son échange avec les professionnels des médias, le Procureur de la République a rendu publique l’identité des présumés auteurs et a expliqué que, « les enquêtes se poursuivent et évoluent secrètement pour déterminer de manière sérieuse et exhaustive toutes les responsabilités. Une enquête qui va être bouclée incessamment et les responsables de cet acte seront traduits devant la justice et l’audience sera publique et radiodiffusée ».
Pour lui, l’article 19 alinéa 2 de la Constitution du pays indique que l’usurpation de la souveraineté par coup d’Etat ou par tout autre moyen constitue un crime imprescriptible contre le peuple centrafricain. Toute personne qui accomplit de tels actes aura déclaré la guerre à la République.
Il fau dire que la confirmation de cette rumeur sur une tentative de coup d’Etat contre le pouvoir de Bangui par le Procureur de la République intervient plus de 2 mois après que l’ancien ministre de la Justice Firmin Féïndiro ait démenti un autre complot de connivence avec l’ancien ministre d’Etat Sylvain Ndoutingaï.
Ces 2 personnalités les plus influentes dans l’appareil étatique centrafricain ont été limogées et vivent désormais hors de leur pays. D’autres vagues d’arrestations et de limogeages avaient suivi ce dossier qui avait défrayé la chronique.