3000 élèves sont menacés d’expulsion au Collège de la Paix, un établissement public sis à Boeing dans Bimbo 4. Le bâtiment, une propriété de Mme Marie-Claire Bodamien, transformé en collège public depuis 1996, se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement très avancé. La propriétaire exige le paiement des arriérés qui s’étendent sur une période de 17 ans pour réfectionner le bâtiment, et menace de fermer le Collège si rien n’est fait par les autorités scolaires concernées.
Le bâtiment, fort de 5 pièces transformées en salles de classe, est à la base un poulailler. Son propriétaire, Mme Marie-Claire Bodamien, une compatriote de la diaspora, a accepté de le louer à l’Etat qui en a fait un collège dénommé ‘Collège de la Paix’. Mais aujourd’hui, en dépit de l’effectif pléthorique des élèves qui y fréquentent, soit 3000 élèves de la 6e en 3e, cet établissement n’est visiblement qu’un nid d’insécurité pour ses locataires.
Au reporter de Radio Ndeke Luka, un élève en classe de 3e dans ledit collège a expliqué ce 20 octobre que, « la porte de notre établissement est constamment ouverte, les tôles sont trouées et quand il pleut la salle inonde de partout. Les enfants du quartier défèquent dans les salles de classes. Plusieurs fois, les élèves sont obligés de rentrer chez eux car c’est inquiétant pour leur santé».
En plus de leurs difficiles conditions d’études, les élèves du Collège de la Paix, sont menacés d’être expulsés par la propriétaire du bâtiment qui revendique 17 ans d’arriérés de loyers. « Je suis la propriétaire des locaux de cette école. Mais cela fait 17 ans aujourd’hui que je n’ai pas perçu les frais de location. Pourtant c’est un service que j’ai rendu vu que le coût de loyer est très insignifiant (50 000 FCFA le mois – environs 76 euros). En plus, quand je m’approche des responsables de cette école, l’intendant m’envoie vers le proviseur et le proviseur vers le censeur et c’est toujours comme ça », a révélé Mme Marie-Claire Bodamien.
« La condition dans la quelle nos enfants étudient dans ce collège est lamentable. Il faut que le ministre de l’éducation paie la différence à cette femme. Si elle décide de fermer les portes de cette école, c’est tout à fait légal », a reconnu le président de l’Association des parents d’élèves, Simon Derokoesse
Bâtiment fissuré, mûr écroulé, toiture défoncée, absence de toilettes et de dépotoirs, tel est l’état actuel de cet établissement public qui, depuis plus de 15 ans, compte 7 classes de 6e , 6 classes de 5e , 4 classes de 4e et, 4 classes de 3e.