700 ménages issus des 109 appartements de la Cité Christophe à Bangui viennent d’être sommés de quitter les logements dans un délai de 2 mois. C’est l’Agence Centrafricaine pour la Promotion de l’Habitant (ACPH) qui a distribué les mises en demeure lundi 22 octobre 2012, après une première notification verbale faite il y a quelques jours.
Le bras de fer est désormais engagé : les locataires dénoncent la décision et refusent de quitter les lieux. Pour Héritier Israël Yikoli, l’un d’eux interrogé par Radio Ndeke Luka, « la décision de l’ACPH est irréfléchie, des familles ne peuvent pas être expulsées sans que toutes les dispositions soient prises au préalable ».
Un collectif s’est formé dès l’annonce de la mesure de déguerpissement. Les locataires ont déjà tenu une réunion d’urgence lundi 22 octobre pour mettre en place une stratégie pouvant leur permettre de faire valoir leurs droits devant les autorités compétentes du pays.
Toutefois, l’Agence Centrafricaine de la Promotion de l’Habitat n’en démord pas. Pour elle, pas question de revenir sur la décision. Son Directeur Général Jean-Félix Wanfio explique : « le constat fait à ce jour montre que ces logements se trouvent dans un état de vétusté très avancé. Ils sont même sources d’insécurité en plein centre ville. Les locataires ont l’obligation de déguerpir les lieux conformément à l’article 4 du contrat de bail signé entre les 2 parties. Les travaux de réhabilitation de l’ensemble de la Cité Christophe sont prévus pour démarrer au mois de janvier 2013. Et pour être conforme au contrat de bail, l’Agence s’est vue obliger de notifier à ses locataires le préavis de déguerpissement dans les délais, soit deux mois de préavis».