La commercialisation des produits agricoles reste un défi majeur pour les agriculteurs de l’Ouham Péndé (nord).
La dégradation très avancée des routes dans cette préfecture centrafricaine constitue l’une des principales difficultés liées au non écoulement des produits agricoles de cette région. Les villes de Ngaoundaye, Bocaranga et Paoua dans l’Ouham Péndé sont les principales villes touchées par la mévente des produits agricoles de l’année en cours.
Les agriculteurs de l’Ouham Péndé se plaignent du fait que leurs clients habituels ne veulent plus se rendre chez eux. En plus de cela, certains propriétaires de véhicules refusent d’emprunter les axes. C’est une situation qui contraint les agriculteurs de cette localité à vendre leurs produits à bas prix, rapporte notre correspondant.
Béatrice, une commerçante du village Bétoko rencontrée par notre correspondant à Bozoum, a expliqué qu’elle seule dispose de plus d’une quarantaine de sacs. Elle vend une cuvette d’arachides à 3000 FCFA (soit environs 4.615 euros). Une vente dont elle ne tire pas grand profit, signale le correspondant.
Pour attirer l’attention de quelques passants sur leurs produits, les agriculteurs des villes suscitées étalent pour la circonstance aux abords des routes les fruits de leurs récoltes tels le maïs, les arachides, le haricots, le manioc, le sésame, ajoute le correspondant. Pour les commerçants, c’est la dégradation des routes qui ne leur permet pas d’accéder aux produits agricoles vendus dans la zone cette année.
Les agriculteurs de l’Ouham et les commerçants qui achètent les produits agricoles dans cette Préfecture lancent un appel au gouvernement de procéder à la réhabilitation de ces pistes rurales. Ils émettent également un vœu au Gouvernement de leur trouver un marché afin qu’ils puissent évacuer leurs produits, vu qu’ils sont actuellement en proie au découragement. Découragement qui pourra se répercuter sur la production agricole de l’année prochaine.