La coalition de l’Opposition centrafricaine vient de sortir de son mutisme pour exiger ce 13 novembre 2012, la tenue immédiate d’un dialogue inter- Centrafricain. La décision a été prise au cours d’une assemblée générale tenue lundi par 9 partis politiques issus de cette tendance.
Dans une déclaration rendue publique et diffusée sur les ondes de Radio Ndeke Luka, l’Opposition Démocratique, soucieuse de la dégradation très avancée de l’état du pays, a opté pour cette concertation nationale en vue de redonner un nouveau souffle au peuple dans sa vie quotidienne.
Selon maitre Nicolas Tiangaye, Coordonnateur du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections 2011 (FAREA-2011), « l’Opposition démocratique constate avec regret et amertume que le Dialogue Politique inter- Centrafricain annoncé depuis le 15 mai dernier par le président de la République François Bozizé devant l’opinion nationale et internationale peine à se concrétiser ».
Pour lui, « le pays se trouve à ce jour dans une situation indescriptible. Tous les indicateurs sont au rouge. Rien ne va plus et tout va mal. Le pays se trouve aussi dans une impasse totale. A cet effet, un centrafricain responsable ne peut dire à ce stade que tout va bien et, il est temps d’agir afin de changer le niveau de vie des compatriotes ».
Le 3 novembre dernier, au cours de sa rentrée politique à Bangui, Maitre Henri Pouzère, Coordonnateur de la plateforme « Sauvons le Centrafrique » a pour sa part déclaré à la presse que « Rien ne va plus en RCA, il faut vite changer le cap ».
Dans sa déclaration liminaire il a indiqué: « Depuis 2003 jusqu’à présent et après les élections nous sommes dans la même logique, la plus grosse victime de ce pays c’est le peuple. Le chef de l’Etat, les ministres vivent très bien, ils ne se posent pas de question. Les gens qui souffrent c’est le peuple et nous de la plate-forme « sauvons le Centrafrique » nous avons la prétention de pouvoir prendre cette responsabilité et de dire haut que rien ne va plus, il est important que tout le monde se mobilise pour qu’on puisse changer de cap ».
D’après les observateurs de la vie politique du pays, si ce dialogue a peut-être lieu, il constituerait une énième rencontre infructueuse entre centrafricains. Pour preuve, en 2008, le Dialogue Politique Inclusif avait jeté des bases assorties de fortes recommandations. Un comité en charge du suivi et de mis en application des dites recommandations avaient été même créé, mais, les objectifs fixés sont loin d’être atteints.