Tous pour le dialogue,  560 soldats déployés en plus par la FOMAC en RCA

Tous pour le dialogue, 560 soldats déployés en plus par la FOMAC en RCA

« Le Chef de l’Etat, le gouvernement, les rebelles de la Séléka, l’Opposition démocratique et la majorité présidentielle, toutes les parties ont accepté d’aller en négociation sans conditions». Ces propos sont tenus sur les ondes de Radio Ndeke Luka ce 29 décembre 2012 par le Secrétaire Général Adjoint de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) le Général Guy-Pierre Garcia.

Il l’a dit au cours d’un point de presse de fin de mission organisé au Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BINUCA) à Bangui.

Selon l’émissaire de la CEEAC, « sa mission, composée de double facettes notamment politique et militaire, a pour but de négocier un dialogue et une force d’interposition. Dans les discussions, aucune voix contraire des parties en présence ne s’est élevée. Tous ont accepté d’aller sur la table de négociations sans conditions et sans délai ».

S’agissant de la continuité des combats sur le terrain notamment à Bambari (centre-est), il a précisé que « les Chefs d’Etat de la CEEAC n’ont jamais parlé de cessez-le-feu. Ils y travaillent encore en parallèle. Il n’y a rien à Bambari qui fasse que le dialogue n’ait pas lieu ».

La nouvelle de cette recherche de sortie de crise intervient au moment où un contingent supplémentaire de 560 soldats de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC) va être déployé en Centrafrique.

Une annonce faite vendredi par les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC à Libreville au Gabon à la fin de leur rencontre sur la crise centrafricaine.

Selon Moussa Faki Mahamat, ministre tchadien des Affaires étrangères, « ces hommes sont déjà sur le terrain. Les ministres des affaires étrangères ont approuvé la demande du secrétariat général de la CEEAC, pour renforcer cet effectif et lui permettre d’accomplir sa mission d’interposition, face à la progression de la rébellion du Séléka qui menace à présent Bangui ».

Pour Emmanuel Issoze Ngondet ministre gabonais des Affaires étrangères, « L’objectif est d’amener la FOMAC à s’interposer pour que Bangui et toutes les villes qui ne sont pas prises (par la Séléka) à ce jour ne puissent pas être visées par les rebelles ».

Au chapitre des condamnations, des voix continuent de s’élever contre les rebelles de la Séléka en Centrafrique. C’est le cas du mouvement Kodro Oko depuis Paris. Il a condamné les hostilités menées depuis quelques jours par cette coalition rebelle.  Le mouvement a appelé au Dialogue et au respect des accords de paix signés à Libreville.

Dans son communiqué, le mouvement Kodro Oko a dénoncé « l’invasion de plusieurs villes centrafricaines par les rebelles de la Séléka qu’il considère comme étant des mercenaires ».

Selon le mouvement, « en s’attaquant aux symboles républicains, ces groupes armés démontrent aux yeux du monde leurs mépris ainsi que leurs manques de scrupule vis à vis des accords de paix signés à Libreville (Gabon), des résolutions de Ndjamena (Tchad ».

Le mouvement a invité la Communauté internationale, la France et les Nations Unies de tout mettre en œuvre pour « stopper l’escalade des violences et protéger les civils ».

Aux dernières nouvelles, la ville de Sibut (186 kilomètres de Bangui) est passée ce samedi sous le contrôle des rebelles de la coalition Séléka. L’information a été rendue publique par une chaine internationale. Selon nos confrères, le ministre Centrafricain de l’administration du Territoire a lui-même l’information.