Dialogue Gouvernement-Séléka le 9 janvier au Gabon, la CPSK pour le départ de Bozizé du pouvoir

Dialogue Gouvernement-Séléka le 9 janvier au Gabon, la CPSK pour le départ de Bozizé du pouvoir

Le pouvoir et l’opposition démocratique ont finalement quitté Bangui ce 8 janvier 2013 pour Libreville au Gabon. Leur vol a été annulé lundi à cause d’une météo défavorable. Ils rejoignent ainsi la délégation des rebelles de la Séléka arrivée lundi pour des discussions relatives à la sortie de crise en République Centrafricaine.

Une crise provoquée par les affrontements entre la Séléka et les Forces Armées Centrafricaines (FACA). Des affrontements soldés par la conquête de plus de 10 villes par les assaillants.

Pendant que les yeux sont rivés sur Libreville,  une de l’aile de la coalition Séléka notamment la Convention des Patriotes pour le Salut du Kodro (CPSK),  dirigée par François Nelson Djadder, exige toujours de départ du pouvoir de François Bozizé.

Interrogé par Radio Ndeke Luka à la veille de la rencontre du Gabon, ce dernier a déclaré que son « entité n’est pas prête pour se rendre au Gabon tant que le Chef de l’Etat ne quitte pas ses fonctions. La rencontre du Gabon devrait se faire entre les centrafricains sans François Bozizé pour une sortie de crise digne de ce nom ».

François Nelson Djadder a aussi « justifié le contrôle des dernières villes occupées par Séléka à savoir Kouango et Alindao par le fait que,  ce sont les milices de fortune de François Bozizé qui ont attaqué leurs positions. Cette nouvelle conquête a pour but de parer à toutes autres tentatives d’offensives gouvernementales contre leurs positions initiales ».

Toutefois, au moment où le coordonnateur de CPSK s’est prononcé sur les ondes de Radio Ndeke Luka, Michel Am-Nondroko Ndjotodia, interrogé sur une chaine internationale l’a désavoué. Le leader de la coalition Séléka a affirmé ne pas reconnaitre  la CPSK comme étant l’une de l’aile de son organisation qu’est la Séléka. Du coup, cette situation tend à prêter confusion dans l’ossature même de la Séléka.

A Bangui, des voix continuent de  s’élever contre les exactions commises par cette rébellion et certains centrafricains. Les différentes organisations religieuses du pays sont haussé le sont montées au créneau pour demander l’arrêt immédiat des hostilités, et la chasse aux ressortissants de la préfecture de la Vakaga (nord-est).

De son côté, la Commission Episcopale Justice et Paix de Centrafrique (CECA) a aussi dénoncé les pillages, enlèvements, massacres, destruction du tissu économique, commis dans la majeure partie des zones conquises par les rebelles de la coalition Séléka. Les membres de la commission ont mis en exergue les arrestations arbitraires et sévices perpétrés dans les différents arrondissements de Bangui.

Cette crise a également interpelé les Artistes et Communicateurs de Centrafrique. Ils se sont engagés pour la paix à travers un concert  à l’Espace Linga Téré dans le 8e arrondissement de Bangui. Ils entendent sillonner tous les arrondissements de la capitale afin de véhiculer le message de paix et le respect des droits de l’homme à travers les sketchs, la musique, les contes et poèmes.