Bozizé en route pour le Gabon, l’Opposition démocratique exige sa démission et une transition politique.

Bozizé en route pour le Gabon, l’Opposition démocratique exige sa démission et une transition politique.

Les pourparlers de Libreville pour une sortie de crise en République Centrafricaine passent à la vitesse supérieure. Les Dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) se réunissent ce 10 janvier 2013. François Bozizé  a quitté Bangui ce jeudi pour rejoindre ses pairs.

Dans son point de revendication, l’Opposition démocratique a suggéré la démission du Chef de l’Etat et la mise en place d’une transition politique. L’information a été confirmée à Radio Ndeke Luka ce jeudi par Martin Ziguélé.

Selon le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), « le problème que connait le pays, depuis les dialogues de 2003-2008 en passant par les élections frauduleuses en faveur de Bozizé ; à  cela s’ajoute, à ce jour, l’occupation totale du pays par Séléka, démontrent qu’il ne faut pas faire l’économie de rupture. Tout remettre en place pour mieux relancer le pays sur tous les plans ».

Cette exigence a bien sûr rejoint celle de l’Opposition armée. C’est d’ailleurs l’un des points clefs qui a fait en sorte que les résultats de la première rencontre du mercredi ont accouché d’une souris.

Les rebelles, de leur côté, ont poussé la barre plus haut : traduire François Bozizé devant la Cour Pénale Internationale (CPI). La rébellion l’a accusé de « faits de crimes de guerre et crimes contre l’humanité ».

Elle a évoqué notamment les « détentions et séquestrations arbitraires » et des « disparitions, assassinats et exécutions sommaires ». Dans le même mémorandum, la Séléka a reproché de nouveau au pouvoir, le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l’accord de paix global de Libreville de 2008.

De son côté, le ministre congolais des Affaires étrangères, Basile Ikouébé, qui a dirigé la réunion, a demandé aux rebelles et à l’opposition de « s’en tenir aux règles de l’Union africaine par rapport au changement de régime ».

A Bangui, c’est l’organisation ce jeudi, par le parti au pouvoir Kwa Na Kwa (KNK), d’une marche de soutien au président François Bozizé et contre Séléka. Des milliers de personnes, venues des 8 arrondissements de la capitale, se sont donc données rendez-vous au centre ville. Elles ont galvanisé le président de la République avant son envol pour Libreville. Ils sont derrière le drapeau centrafricain, avec des banderoles,  des morceaux de carton sur lesquels on peut lire : « nous voulons la paix ».