Une mission de suivi de l’application de cessez-le-feu et des décisions de l’accord politique de Libreville du 11 Janvier 2013, vient d’être rendue publique. Elle concerne spécifiquement la Mission de consolidation de la Paix en Afrique centrale I, (MICOPAX I). La mission en question couvre la période de transition politique en République Centrafricaine, sur la base d’un mandat initial de 12 mois renouvelable.
La décision de la mise en route de cette mission de suivi par la MICOPAX a été prise le week-end dernier, lors des dernières assises extraordinaires des Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), sur la crise Centrafricaine à Libreville au Gabon.
Les principales missions et taches de la MICOPAX I portent entre autres, sur l’appui à la cessation des hostilités et au rétablissement de la sécurité et de l’ordre public, l’appui aux opérations humanitaires, la protection des civils et des institutions internationales.
En ce qui concerne la composition de la force d’interposition, la MICOPAX I déploiera une force multinationale d’environs 900 personnes, le Commandement inclus. Celle-ci sera composée des Unités de police constituées de type de 125 ; des Unités militaires de maintien de la paix ; un détachement des observateurs militaires, des policiers et gendarmes.
La présente mission de la MICOPAX I reste couverte, au plan juridique, par l’accord sur le statut de la mission signé à Bangui le 18 décembre 2008. Le financement de la mission est assuré sur la base d’une contribution spéciale des Etats membres de la CEEAC.
La MICOPAX I est autorisée en cas de nécessité opérationnelle c’est-à-dire, lorsqu’elle ne peut accomplir autrement sa mission ou pour protéger des vies humaines sous la menace imminente d’une agression physique ou d’une attaque armée. Dans ce contexte seulement, elle peut faire usage de la force minimale conformément aux règles d’engagements.
A Bangui, tous les regards sont tournés à ce jour vers le président de la République François Bozizé pour la nomination d’un nouveau Premier ministre issu de l’Opposition politique. Déjà, le nom de maitre Nicolas Tiangaye, chef de file de cette entité politique a fait l’unanimité.
Seulement, d’après une source gouvernementale, « le retard se situe au niveau de la coalition Séléka qui, jusque-là n’a pas encore donné le nom de son représentant. Le Chef de l’Etat n’a aucune intention de procéder à une manœuvre dilatoire comme le pensent certains compatriotes », a remarqué cette source.
Justement à propos de François Bozizé, ce dernier a salué dimanche, la mobilisation de la jeunesse centrafricaine pendant la crise de son pays. Il l’a rencontrée au Complexe Sportif Barthélémy Boganda pour un message de paix après Libreville.
Dans son adresse aux jeunes venus de tous les 8 arrondissements, le Chef de l’Etat a indiqué qu’ « en attendant la nomination du nouveau premier ministre issu de l’opposition, les jeunes doivent maintenir les barrages érigés dans les quartiers et de rester vigilants. Il leur a toutefois rappelés de ne pas se livrer à des scènes de violences ».