« La présence des hommes armés non identifiés aux alentours de la ville de Bossangoa (ouest) n’est qu’une simple imagination. Il s’agirait plutôt des braconniers saisonniers qui sillonneraient cette localité ». C’est en ces termes que le préfet de l’Ouham a démenti ce 11 février 2013 les rumeurs selon lesquelles des rebelles de la Séléka se positionneraient aux alentours de Bossangoa.
Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région, la nouvelle a semé la psychose au sein de la population. Certains habitants ont failli quitter leur domicile par peur d’une éventuelle attaque.
Aussi les rebelles de la coalition Séléka ont encore procédé lundi dernier aux pillages à Kaga Bandoro (nord). Des pillages qui ont visé des particuliers.
Les malfrats font désormais, d’après des sources concordantes, « le porte à porte pour piller la population. Ils ont perquisitionné les maisons d’un inspecteur des impôts, un commerçant et bien d’autres personnalités de la ville. Bilan : une moto, un poste téléviseur, un poussepousse, un groupe électrogène, un ordinateur portable et plusieurs autres biens emportés ».
« Dans leurs bavures, ces rebelles sont aussi allés au village Doungoumbé situé à 18 kilomètres de Kaga-Bandoro, où ils ont pris en otage la famille du chef de centre sanitaire. Et pour case ? Une moto qu’ils n’ont pas retrouvée dans sa maison. De son côté, le chef sanitaire adjoint a du débourser une somme 50 000 francs CFA pour récupérer ces deux motos saisies. Ne pouvant supporter les réclamations des victimes, les rebelles ont d’ailleurs menacé de couper les réseaux téléphoniques pour passer au pire des exactions. Ces rebelles ont également commis un dommage sur un élève en emportant ses verres correcteurs », ont indiqué ces sources.
« Saisis de ces dégâts, les éléments de la Force Multinationale de la l’Afrique Centrale (FOMAC) se sont rendus au camp des rebelles. Toutefois, les objets n’ont pas été récupérés. Du coup, un climat de mésentente s’est installé entre les 2 parties », ont mentionné ces sources.
Il est à noter que les exactions de ces rebelles interviennent au moment où leurs leaders prennent déjà le service dans le gouvernement d’union nationale. Une interrogation qui tourne justement autour d’un éventuel retour définitif de la paix en République Centrafricaine eu égard de l’accord de paix signé en janvier dernier à Libreville au Gabon.