Les principales confessions religieuses centrafricaines entendent mener dans un bref délai une vaste opération de conscientisation des rebelles ainsi que de la population sur les risques d’affrontement entre chrétiens et musulmans. Il s’agit d’une campagne pour un retour définitif de la paix dans les zones affectées par les rebelles de la coalition Séléka.
L’initiative de cette activité est née d’une réunion de plaidoyer pour la protection des populations dans les zones de conflits tenue le 12 février à Bangui. Elle a regroupé les leaders confessionnels notamment Catholique, Protestant et Musulman.
Selon l’Archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga interrogé par Radio Ndeke Luka, « un des meilleurs moyens que disposent ces confessions religieuses est l’homme. Si l’homme commence à convertir son cœur avec celui de son prochain en lui tendant la main, à dialoguer avec celui-ci, et en accueillant ce que l’autre va dire, nous aurions fiat beaucoup de chemins ».
Le président de l’Alliance des Evangélique en Centrafrique (AEC), Pasteur Nicolas Guérékoyamé a pensé que « la parole est le moyen nécessaire. Si nous supposons que parmi les autorités qui nous gouvernent et les mécontents qui ont pris les armes qu’il y’a des religieux, il est hors de question pour eux de ne pas revenir au bon sentiment ».
L’imam Kobine Layama, président du comité Islamique de Centrafrique (CICA) annonce qu’ « une demande est déjà introduite auprès des autorités de la Force Multinationale en Afrique centrale (FOMAC) ainsi que celles de Bangui pour l’ouverture d’un couloir humanitaire aux religieux afin de ramener à la raison les combattants rebelles ».
Malgré l’accord de paix signé en janvier dernier au Gabon, les rebelles de la coalition Séléka continuent de semer la terreur au sein de la population.
Un nouvel afflux des refugiés centrafricains provoqué par cette rébellion a été observé week-end dernier à Mobaye Mbongo, localité située à 25 kilomètres de la ville de Gbadolite (République Démocratique du Congo). L’information a été confirmée par Willy Isékusu, Commissaire de District du Nord-Ubangi. D’après lui, « plus de 4 000 personnes dont les malades ont traversé la Rivière Oubangui. Surplace à Mobaye-Mbongo, les familles d’accueil sont débordées et un bon nombre de refugiés n’ont pas d’abris ».