Les rebelles de la coalition Séléka seront bientôt cantonnés. Les opérations démarreront le 24 février 2013 à Bria et Kaga Bandoro (nord-est et nord). L’annonce a été faite dans la matinée de ce samedi au cours d’un point de presse par le Général Jean-Félix Akaga, commandant la Force Multinationale de l’Afrique Centrale (FOMAC).
Il s’agit ainsi de la mise en œuvre de la 2ème phase de l’accord de Libreville signé en janvier dernier entre le pouvoir de Bangui, la Société civile, l’Opposition politique et la Séléka. Un accord qui a mis fin aux hostilités déclenchées en décembre dernier par ces rebelles.
Selon le Général de la FOMAC, « le lancement de cette activité se fera en présence des nouveaux membres du gouvernement d’union nationale sous l’égide du Premier ministre Nicolas Tiangaye à Damara (75 kilomètres nord de Bangui) ».
Selon lui, « les opérations consisteront à regrouper, identifier et cantonner les rebelles sur des sites déjà choisis à cet effet. Ces opérations précèderont la 3ème phase qu’est le programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) de ces combattants. Nous sensibilisons depuis un mois ces rebelles sur l’importance de leur cantonnement ».
Au sujet de la prise en charge des rebelles sur le terrain, le Général a rassuré que « toutes les dispositions ont été prises pour réussir les opérations : des Primes Globales d’Alimentation (PGA) et des vivres seront donnés à ces derniers. Nous avions veillé à ce que les rebelles ne soient pas mélanger avec la population locale. Pour preuve, ceux de Kaga Bandoro seront cantonnés à 12 kilomètres de la ville. Même schéma pour la ville de Bria.
Concernant l’effectif exact des rebelles, le commandant de la FOMAC s’est dit « incapable de fournir une telle information. Seul le terrain déterminera. A ce jour, notre vœu est de voir le pays retrouver une paix durable pour son développement ».
Par ailleurs, le ministre de la Communication Christophe Gazam-Betty a été interdit d’accès, vendredi dernier, aux locaux de la radio Nationale par les éléments de la Garde Présidentielle en faction à l’entrée. L’interdiction du membre du gouvernement fait suite à la censure portée sur 2 émissions de la cellule de communication de la présidence à savoir : « Yé so é lingbi ti inga » (ce que nous devons savoir en langue nationale) et « Bango ndo ti Gbia ti Kodro » (la vision du Chef de l’Etat).
Il faut également dire qu’une bonne nouvelle s’annonce pour les 4000 réfugiés centrafricains fuyant les exactions de la Séléka et vivant en République Démocratique du Congo (RDC). Le gouvernement de ce pays voisin vient de leur affecter un nouveau site dans la localité de Inke, située à 40 kilomètres de Gbadolité. L’affectation de ce site fait suite à une mission conjointe humanitaire d’évaluation de la situation des réfugiés centrafricains au Nord-Equateur.