Les villes de Gambo et Bangassou (dans la préfecture du Mbomou)  situées à environ 800 Km à l’est de Bangui sont passées le  lundi 11 mars  sous le contrôle des éléments de la coalition Séléka,  après de rudes affrontements avec les Forces armées centrafricaines (FACA). Toutes les liaisons téléphoniques  avec ces villes ont été coupées, ce qui est difficile pour l’heure d’entrer en communication  et  connaître le bilan de ces attaques.

« Les éléments de la Séléka ont lancé tôt vers 6H00 une première attaque contre la ville de Gambo à une soixantaine de kilomètres de Bangassou. La seconde attaque a eu lieu peu avant 8h00 contre la ville de Bangassou. Il y a eu des échanges de tirs puis les forces de défense et de sécurité se sont repliés », a fait savoir  une source militaire s’exprimant sous couvert d’anonymat à une presse internationale.

Selon le porte-parole du gouvernement, Crépin Mboli-Goumba, « c’est un convoi de 7 véhicules chargés d’hommes qui est entré dans la ville. Le gouvernement condamne fermement ces attaques. Il est absolument incompréhensible que la Séléka se livre à ce genre d’attaques, alors qu’elle a déjà signé l’accord de Libreville en janvier dernier ».

Les autorités de Bangui ont de leur côté aussi condamné cet acte qui intervient alors que les revendications des rebelles sont en train d’être prises en charge selon l’accord de cessez-le- feu de Libreville.

Interrogé par la Radio Ndeke Luka ce 12 mars 2013 sur le respect de cet accord, Martin Ziguélé a précisé qu’«  il y a des obligations pour chacune des parties signataires de cet accord de cessez- le- feu. Et pour mettre cela en œuvre, il faut bien qu’il y ait réinvestissement de la médiation ».

Il a invité par la suite le Président de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et le Médiateur Congolais Dénis Sassou Nguesso à contribuer très rapidement à la mise en place d’un comité de suivi de l’accord de Libreville et de l’accord de cessez-le-feu.

IL convient de préciser que presque 3 mois après la signature de l’accord de paix de Libreville et le démarrage du cantonnement des éléments de la coalition rébellion de Séléka à Sibut ( 180 kms de Bangui), 7 localités réparties entre le nord, le centre et l’est de la République centrafricaine à savoir :  Kaga-Bandoro, Sibut, Alindao, Ndélé, Bria, Bambari et Sam Ouandja sont toujours occupées par ces hommes armés.