L’Eglise catholique a demandé ce 31 mars 2013, aux nouveaux dirigeants de la République Centrafricaine d’user de leurs poids pour ramener le calme dans le pays. L’appel a été lancé à Michel Djotodia Am Nondroko, nouveau président de la République. Ce dernier a participé la veille à la messe du Samedi Saint en la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception de Bangui.
Cet appel est intervenu au moment où les nouvelles autorités du pays ont poursuivi ce dimanche une série de visites au sein des confessions religieuses. Objectif fixé : faire de ces différentes dénominations religieuses un « vecteur pour un retour de la paix en Centrafrique ».
Selon Dieudonné Nzapalaïnga, Archevêque de Bangui interrogé par Radio Ndeke Luka, « le contexte actuel du pays ressemble à ce chaos primordial qui a précédé à l’intervention de Dieu : destruction du tissu social, déplacements de la population, scènes de pillages, enlèvements, viols, panique, mensonges bref, la désolation ». « L’Eglise est partante pour la recherche de cette paix, et exhorte les chrétiens, musulmans et animistes à avoir cette même vision », a-t-il ajouté.
Pour ce dimanche justement, à l’Eglise Evangélique des Frères des Castors de Bangui, le tombeur de François Bozizé s’est appesanti sur le respect des Droits humains. Pour lui, « aucun centrafricain ne devrait faire l’objet d’humiliation, de tortures ou traitements inhumains, cruels et dégradants. Les forces de défense et de sécurité seront instruites pour cette cause ».
Dans son adresse à des centaines de fidèles de cette église, le Chef de l’Etat a aussi déclaré que depuis la nuit des temps, la République Centrafricaine n’a jamais connu un « appel à la haine ». Une situation déplorable vécue sous le régime de François Bozizé.
Au sujet de son appartenance à la communauté musulmane, le nouveau chef de l’Etat a mentionné qu’il sera au dessus de la mêlée. « Aucune confession religieuse ne sera mise de côté dans la gestion du pays, et encore moins aucune église ne sera fermée, même celle de l’ex Président François Bozizé », a-t-il rassuré.
Au plan social, Docteur Gody, Directeur du complexe pédiatrique de Bangui, a lancé samedi un appel pressant à ses collègues personnels soignants de reprendre le travail. Selon lui, « la santé de la population et surtout celle des enfants en cette période de crise que traverse la République Centrafricaine, est en danger et nécessite un appui multiforme ».
Les ménages centrafricains se plaignent de plus en plus de la conjoncture difficile, combinée à la flambée des prix de nombreux produits de grande consommation. Pour Marcel MOKWAPI, président de l’Observatoire des Consommateurs de Centrafrique, « cette flambée de prix est due aux effets collatéraux de la crise que le pays traverse depuis le 10 décembre dernier ».
Sur le terrain, certains éléments de Séléka ont poursuivi leur vague de pillages dans certains secteurs de Bangui. L’inquiétude est montée au sein d’une partie des habitants du 4eme Arrondissement qui semblent constituer la prochaine cible.
Madame Mariam Ibrahim, cheffe de Groupe à Déndéngué I, a de ce fait dénoncé ces cas de pillages et a demandé avec force aux nouvelles autorités de Bangui de mettre fin aux actes odieux auxquels sont exposés ses administrés.