Un sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) se tient ce 3 avril 2013 à N’Djaména au Tchad. Plusieurs chefs d’Etats et gouvernement y prennent part ainsi que le président sud-africain Jacob Zuma .
Consacré sur la crise centrafricaine suite au dernier coup d’Etat réussi de Michel Djotodja, le sommet est axé sur des possibilités d’un retour à l’Accord de paix de Libreville signé le 11 janvier dernier entre le régime du président déchu François Bozizé, la coalition Séléka et l’opposition politique, après une première offensive qui avait mené Séléka aux portes de Bangui. Le premier ministre de transition, Nicolas Tiangaye accompagné d’une forte délégation centrafricaine y participe également.
Le nouvel homme fort Michel Djotodja n’a pas pris part au sommet de N’Djaména du fait que son coup de force du 24 mars dernier n’a pas encore été reconnu par la communauté internationale.
Les Etats Unis d’Amérique dans un communiqué de presse rendu public le week-end dernier, condamnent le changement intervenu en République Centrafricaine par la voie des Armes et l’auto proclamation de Michel Djotodja comme président de la République. Pour eux, le seul gouvernement légal reste le gouvernement d’Union Nationale (GUN) dirigé par le Premier ministre Nicolas Tiangaye et qui a été rendu public le 1er avril dernier à Bangui.
Neuf jours après le coup d’Etat de Michel Djotodja, François Bozizé brise son silence. Depuis le Cameroun, l’ancien président centrafricain pointe sur les ondes d’une radio internationale le Tchad de l’avoir lâché et d’avoir aidé les rebelles de la Séléka à le renverser.
«Nous connaissons la capacité militaire des éléments de la Séléka, le 23 mars dernier nous les avions anéanti. Cependant, dans la nuit du 23 au 24, ils ont eu un soutien inévitable du Tchad et ce sont les forces spéciales de l’armée tchadienne qui ont mené les combats du dimanche dans la matinée et attaqué la base des troupes sud africaines ».
L’ancien président centrafricain exprime également son amertume sur l’accusation portée contre lui par rapport à la non application des accords de Libreville. Il affirme avoir respecté ces accords mais la Séléka lui a exigé des choses qui n’étaient pas dans les accords.
Pour preuve selon Bozizé, « Nous avons libéré les prisonniers politiques puisque, j’ai pris moi- même un texte qui a été publié. A moins qu’il ya des personnes dont nous ne connaissons pas les noms ».
L’ex-président centrafricain, François Bozizé a affirmé qu’il a demandé à assister au sommet de N’Djamena. Malheureusement, il semble bien que le protocole de la Présidence de N’Djamena a donné une réponse négative.