Djotodia crée le Conseil Supérieur de Transition et allège le couvre-feu en RCA

Le président autoproclamé de la République Centrafricaine Michel Djotodia a ordonné ce 6 avril 2013, la création d’un Conseil Supérieur de Transition (CST). Un  organe qui sera chargé d’élire le président de la République et de rédiger l’avant-projet de constitution qui sera soumis à référendum.

La mise en place de ce Conseil Supérieur de Transition coïncide avec un timide retour de la sécurité à Bangui. Pour preuve, le couvre-feu, initialement fixé il y’a 24 heures de 21 heures du soir à 5 heures du matin est allégé désormais de minuit à 4 heures du matin.

Le texte de l’ordonnance signé justement par l’ex-chef rebelle Michel Ndjotodia stipule qu’« il est créé un organe constituant et législatif dénommé Conseil supérieur de transition. Ce Conseil a pour mission d’élire le président de la République pour un mandat de 18 mois, rédiger un avant-projet de Constitution à soumettre au peuple par voie de référendum, et assumer les prérogatives législatives ordinairement dévolues à un organe législatif ».

L’ordonnance prévoit aussi que « le Conseil Supérieur de Transition aura à adopter en l’état des projets d’ordonnance portant sur le code électoral, les lois de finances et les lois sur la décentralisation ».

Le CST, selon l’ordonnance va être composé de 97 membres. 20 d’entre eux seront issus des partis politiques. L’opposition démocratique occupera alors 6 sièges tandis que l’ancienne Majorité  présidentielle en compte 9. Les cinq autres sièges reviendront aux autres partis. La coalition rebelle Séléka se taillera la part du lion avec dix sièges. Le reste des sièges seront partagés entre la société civile, les professions libérales, l’armée, les confessions religieuses, la presse et, les syndicats. Ceci en raison d’un, de deux ou de trois représentants par entité.

Une fois créé, le Conseil Supérieur de Transition élira en son sein un Bureau composé de 6 membres dont un Président, un vice-président, 2 rapporteurs et, 2 questeurs.

Le jeudi dernier à Bangui, le nouvel homme fort de Centrafrique, Michel Ndjotodia a marqué son accord sur la proposition des Chefs d’Etats d’Afrique centrale réunis en sommet extraordinaire à N’Djamena au Tchad.

Les Dirigeants qui ont d’ailleurs refusé de reconnaitre Michel Ndjotodia comme président de la République centrafricaine, ont demandé la mise en place d’un collège qui va se charger d’élire le nouveau président de transition, de rédiger une nouvelle constitution et de jouer le rôle de l’Assemblé nationale.