Le Conseil Supérieur de Transition (CST) change de nom et prend désormais l’appellation du Conseil National de Transition (CNT) comme en 2003. L’organe compte ainsi 105 membres au lieu de 97 conseillers comme prévu dans l’ancienne ordonnance rendu publique le week-end dernier par le nouvel homme fort de Bangui Michel Djotodia.
La modification de cette structure de transition politique est intervenue suite à la réunion des forces vives de la Nation tenue mercredi dernier à l’Hôtel Ledger à Bangui. Une modification faite après que bon nombre d’acteurs de ce processus de sortie de crise en République Centrafricaine aient vivement critiqué les quotas attribués.
De ce fait, les 105 sièges sont divisés entre 2 groupes : le groupe de la coalition Séléka et Partis politiques confondus se taille la part du lion avec 55 sièges. Les 50 autres sièges seront partagés entre les organisations de la société civile, les confessions religieuses et la diaspora centrafricaine.
L’autre modification apportée au Conseil National de Transition concerne le pouvoir conféré à cette institution, d’entériner la désignation des membres du Conseil Suprême de Transition. Attribution qui était occultée à cet organe dans l’ancienne ordonnance du 06 avril 2013.
C’est finalement à 3 jours de la date du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), prévu à Ndjamena que les nouvelles autorités ont accéléré la création de cette structure.
Toutefois, des avancées significatives sont déjà enregistrées dans le processus de désignation des membres du Conseil National de Transition CNT. Plusieurs entités ont déjà élu hier leurs membres, ont remarqué certains observateurs de la vie politique.
Sur le terrain, certains éléments de la coalition Séléka arrivée au pouvoir le 24 mars derniers multiplient à ce jour des exactions sur la population civile. A titre d’exemple, au quartier Fatima situé dans le 6ème arrondissement de Bangui, au moins 7 jeunes ont été enlevés dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 avril 2013 par ces éléments. C’est dans la matinée de vendredi qu’ils ont été libérés après être torturés. Ceci en représailles à une interposition des jeunes de ce quartier dans une scène de braquage orchestrée par ces ex rebelles dans le secteur. Une situation vivement critiquée par les habitants de la localité.
Toujours à Bangui, au moins 16 jeunes de moins de 18 ans ont été grièvement blessés, dont 2 en instance d’évacuation au Maroc et au Soudan. C’est donc le bilan provisoire d’explosion d’une roquette jeudi dernier au quartier Walingba dans le 5ème arrondissement de Bangui. La roquette a été lancée depuis le 3ème arrondissement au cours d’une opération du désarmement des éléments incontrôlés.
Dans leurs actes inciviques contre la population, ces éléments n’épargnent aucune structure. Pour preuve, plusieurs tentatives de braquages de la Paroisse Notre Dame de Bangui ont été signalées ce vendredi. L’information a été rendue publique à Radio Ndeke Luka par le Père Irénée Fernand Poutabalé, Vicaire à la dite paroisse.