Une nouvelle page de l’histoire tourne ce samedi 13 avril 2013 en République Centrafricaine. Les 105 membres du Conseil National de Transition (CNT) vont être investis dans leurs fonctions cet après midi à l’Assemblée Nationale à Bangui. L’évènement marque en même temps l’élection d’un président de la République pour la conduite de la destinée de ce pays en pleine crise militaro-politique.
Dans un cérémonial rendu public ce samedi par le protocole d’Etat, c’est l’actuel Premier ministre de la transition issu de l’accord de paix de Libreville maitre Nicolas Tiangaye qui recevra les honneurs militaires.
Des hautes personnalités notamment les présidents des partis politiques, des délégués des centrales syndicales, des partenaires au développement ainsi que des représentants de l’Organisation des Nations Unies, de l’Union Européenne et, de l’Union Africaines sont conviés.
Déjà, et selon toute vraisemblance, le nouvel homme fort de Bangui Michel Ndjotodia est le potentiel candidat pour le poste de la Magistrature suprême de l’Etat. Il sera ainsi officiellement élu par les membres du CNT avant d’être accepté comme Dirigeant, par ses paires de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Et, le CNT disposera donc d’un mandat de 18 mois pour préparer les futures consultations populaires.
D’ailleurs, les leaders de la CEEAC sont attendus le 15 avril 2013 à Ndjamena au Tchad pour un Sommet consacré à la République Centrafricaine. Une occasion pour légitimer le nouveau Chef d’Etat centrafricain.
En marge de cette rencontre de taille, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, anime ce samedi à Kinshasa un point de presse sur la situation humanitaire de plus de 30 000 réfugiés centrafricains. Des compatriotes en fuite à Zongo, dans la province de l’Equateur en République Démocratique du Congo (RDC). L’émissaire onusien a effectué la veille une visite de travail auprès de ces centrafricains contraints à fuir leur pays par les hostilités de la Séléka.
Sur le terrain, les conducteurs des taxis et bus entendent organiser dans un bref délai une journée dite ville morte. Une action pour dénoncer les tracasseries routières dont ils font objet de la part de certains éléments de Séléka.
Il faut aussi dire que la crise centrafricaine a durement affecté le secteur économique du pays. A Bozoum (nord), les activités commerciales tournent au ralenti. Les opérateurs économiques de la région se plaignent de l’insécurité et des barrières érigées par les éléments de Séléka. Conséquence : une hausse vertigineuse des prix de certains produits sur le marché.