Les Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) ont pris acte, le 18 avril 2013, de l’élection par le Conseil National de Transition (CNT) de Michel Djotodia Am Nondroko à la tête de la République Centrafricaine. Il s’agit de ce fait, de légitimer l’ex-chef rebelle de la coalition Séléka, arrivé au pouvoir en mars dernier. Les Chefs d’Etat de la CEEAC ont en même temps promis l’envoi de 1500 militaires supplémentaires issus des rangs de la Force Multinationale de l’Afrique Centrale (MICOPAX) pour la sécurisation du pays.
La décision a été prise jeudi dernier, lors du Sommet extraordinaire tenu à Ndjamena au Tchad. Un Sommet consacré à la situation sécuritaire de Centrafrique. Le nouvel homme fort de Bangui, n’ayant pas reçu une invitation de la part de ses pairs, la délégation centrafricaine a été conduite par maitre Nicolas Tiangaye, Premier ministre du gouvernement d’union nationale.
Dans un communiqué final rendu public le même jour, les Chefs d’Etat « ont convenu de doter la FOMAC d’un effectif de 2000 soldats et d’un mandat adéquat pour accompagner les efforts du gouvernement de transition tant dans le domaine de la sécurité que dans la restructuration des forces de défense et de sécurité » Ils n’ont toutefois pas fixé un calendrier du déploiement de ces militaires afin de rejoindre les 500 déjà opérationnels dans le pays.
Sur le plan politique, les Chefs d’Etat ont réaffirmé que l’accord de paix de Libreville, signé en janvier dernier, reste le seul cadre de résolution de différends en Centrafrique. Une Cour Constitutionnelle de Transition sera mise sur pied dans un bref délai. C’est d’ailleurs devant cette Cour que le nouveau président centrafricain prêtera serment.
Une autre mesure, rappelée lors de cette rencontre, a été la non présentation aux prochaines élections en RCA des membres de l’actuel CNT dont le Chef de l’Etat. Aussi, la durée de leur mandat est toujours fixée à 18 mois avec l’augmentation du nombre des Conseillers à 135 membres, soit 30 de plus.
Ces leaders Africains n’ont pas manqué de demander au comité de suivi, de poursuivre sa mission d’accompagner la transition avec le soutien du groupe de contact international. Un groupe de contact composé entre autres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de l’Union Européenne (UE), de l’Union Africaine (UA). Ils ont même appelé la communauté internationale à soutenir financièrement la transition centrafricaine.
La prochaine réunion de ce groupe de contact a été fixée au 03 Mai 2013 à Brazzaville au Congo, pays du Médiateur de la crise centrafricaine, Denis Sassou Nguésso.