La sécurité, facteur important pour une reprise effective des cours en RCA

La sécurité, facteur important pour une reprise effective des cours en RCA

« La rentrée des classes est timide ce matin à Bangui. Dans cinq établissements secondaires visités, notamment les lycées Barthelemy Boganda, Gobongo, Miskine, Martyrs et Caron, l’administration est opérationnelle, les professeurs y sont mais n’ont pas dispensé les enseignements et  les élèves sont comptés au bout des doigts » .Il s’agit d’un constat fait ce matin du 6 mai 2013 par un reporter de Radio Ndeke Luka  dans la capitale centrafricaine.

 

La reprise des cours sur toute l’étendue du territoire centrafricain fait suite à l’appel lancé la semaine dernière  par le ministre de l’enseignement supérieur, Marcel Loudégué. Un appel qui d’ailleurs  n’a pas inspiré confiance à la Fédération des Associations des Parents d’Elèves de Centrafrique (FNAPEC).

 

Au cours d’une assemblée générale qu’elle a organisé le 4 mai dernier à Bangui, les parents d’élèves ont demandé aux nouvelles autorités centrafricaines de « déployer les gendarmes et policiers pour règlementer  la circulation routière et sécuriser des établissements scolaires ».

 

Par ailleurs, La FNAPEC a  exigé des conditions pour la reprise entre autre, « l’interdiction des tirs sporadiques dans les quartiers, le cantonnement réel des éléments de Séléka, le paiement du salaire du mois d’avril et  le retour des enseignants dans leurs circonscriptions scolaires ».

 

D’après le proviseur du Lycée de Gobongo, situé dans le 4ème Arrondissement de Bangui, « pour réussir cette reprise, la sécurité reste un facteur favorisant. Les autorités du pays doivent pacifier très rapidement certaines villes pour que les enfants qui s’y trouvent reprennent les cours ».

 

De même dans les villes des provinces de la République centrafricaine, la reprise des cours reste hypothétique.

« Les enseignants ont regagné Bangui, pour se mettre à l’abri des exactions de certains éléments incontrôlés de Séléka » précise une source locale.

 

Les activités pédagogiques sont restées longtemps paralysés depuis plusieurs mois en République Centrafricaine. L’avancée des rebelles de la coalition Séléka vers Bangui, au début du mois de décembre 2012 jusqu’au   renversement du régime de François Bozizé par l’actuel Président Michel Djotodia Am Nondroko en est la cause.