« L’enquête contre Djotodia et Séléka n’est pas encore ouverte » dixit CPI

« Le Procureur de la Cour Pénale Internationale  n’a fait aucune annonce relative à l’ouverture d’une nouvelle affaire dans la situation en République Centrafricaine Toutefois, la CPI reste attentive à l’évolution de ladite situation dans le pays ». Le bureau du procureur de cette juridiction internationale réagit ce 7 mai 2013.

Il démentit ainsi l’information selon laquelle une enquête serait ouverte contre l’actuel Chef de l’Etat centrafricain Michel Djotodia et les rebelles de la coalition Séléka.

Joint au téléphone par Radio Ndeke Luka, Pascal Turun, conseiller en coopération au bureau du procureur de la CPI a expliqué que « la CPI a rappelé qu’elle a compétence sur tout le territoire centrafricain pour les crimes qui relèvent de son mandat tels que les attaques contre les civils, les meurtres  et les pillages ».

« Devant de telles situations, nous n’hésiterons pas à passer à l’étape suivante, si nous avons confirmation que des crimes de notre compétence auraient été commis. De ce fait, nous ouvrirons effectivement une action judiciaire contre les présumés auteurs desdits crimes. D’ailleurs, la CPI se dit toujours prêt à ouvrir une nouvelle enquête  en Centrafrique si les crimes et exactions commis relèvent bien de sa compétence. À condition encore que les auteurs  ne soient pas poursuivis par des juridictions nationales », précisé Pascal Turun.

Le 22 avril dernier à la Haye au Pays-Bas, Fatou Bensouda, Procureure de la CPI avait déjà mentionné son intention de poursuivre en Justice, « les auteurs présumés des crimes commis en République Centrafricaine, relevant des compétences de son institution ».

 

Elle avait clairement indiqué que  « la situation en République centrafricaine s’empire de jour en jour et le nombre de victimes civiles affectées par des crimes graves ne cesse d’augmenter. Et que, ceux qui seraient responsables de ces crimes seront poursuivis par la CPI ».

 

Sur le terrain, des exactions commises par certains éléments de Séléka sont loin de prendre fin à en croire de multiples plaintes des populations centrafricaines.