Les fonctionnaires et agents de l’Etat de la République Centrafricaine percevront bientôt 2 mois de salaire. Cette promesse a été faite le 21 mai 2013, par le Chef de l’Etat centrafricain Michel Djotodia Am Nondroko. Il l’a dit au cours d’une rencontre avec les responsables des établissements scolaires et parents d’élèves de la ville de Bangui au Palais de la Renaissance. Par ce geste à venir, le Chef de l’Etat entend apaiser la tension sociale dans ce pays en proie à l’instabilité politique.
Dans ses propos liminaires, le Président de la République a indiqué que le versement de ces 2 mois de salaire sera l’œuvre de l’appui des pays amis de la sous région, appui à mettre à l’actif de son périple au Tchad, au Gabon et en Guinée Equatoriale.
Selon lui, les caisses de l’Etat disposaient d’une somme de 50 000 000 de francs CFA dès son arrivée au pouvoir par le coup de force en mars dernier. Une somme aussitôt détournée par une proche de son prédécesseur François Bozizé. A ce jour, le gouvernement d’union nationale a du pain sur la planche pour relancer la machine économique et sociale.
A propos de sa rencontre avec les acteurs du système éducatif, l’ancien leader de la coalition Séléka a mentionné que toutes les dispositions seront prises, surtout au plan sécuritaire, pour permettre aux élèves de reprendre le chemin de l’école.
Un avis totalement partagé par les parents d’élèves qui, à ce jour, hésitent encore à libérer leurs enfants pour l’école. De leur côté, les enseignants ont déploré le manque criard de matériels didactiques. Une situation d’ailleurs aggravée par les actes de pillages et de vandalisme perpétrés par certains éléments incontrôlés de Séléka.
Il faut dire que dans certains quartiers de la ville de Bangui ou encore dans les provinces, des exactions se poursuivent par certains éléments se réclamant de la Séléka. A titre d’exemple, la population de Gobongo II, dans le 4ème arrondissement de Bangui, se dit vivre dans une insécurité totale. Selon les habitants de cette localité, des hommes armés non identifiés continuent de semer la panique en pillant et volant leurs biens.
Par ailleurs, le colonel chef de détachement de Séléka de Bozoum (nord) et son élément,accusés du meurtre de 2 hommes dans cette région, ont été arrêtés lundi dernier et transférés à la Section des Recherches et d’Investigation (SRI) à Bangui. Il s’agit de l’assassinat du lieutenant Raphaël Amoda Babayengué, annoncé le 7 mai dernier sur les ondes de Radio Ndeke Luka.Cette arrestation a été le fruit d’une enquête menée par les chefs de la coalition Séléka.