Un an après leur dernière rencontre dans la capitale congolaise, les chefs d’État membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se sont réunis ce 14 juin à Libreville au Gabon.
A l’ordre du jour de cette rencontre s’inscrit, la question de libre circulation qui a toujours divisé les chefs d’Etat de cette institution sous-régionale. A l’origine, le Gabon et de la Guinée équatoriale ont depuis longtemps refusé la libre circulation sans visa des ressortissants sur leur territoire alors que depuis 2006, le Cameroun, le Congo, la République Centrafricaine et le Tchad n’exigeaient plus de visa.
Dans le communiqué final, les chefs d’Etat ont décidé qu’« à partir du 1er janvier 2014, les citoyens de l’espace CEMAC pourront désormais se déplacer dans les 6 pays avec une simple carte d’identité ou un passeport ».
Autre point débattu a l’issu de ce sommet est, l’épineuse question de la délocalisation provisoire du siège de la Commission de la CEMAC. Le coup de force du 24 mars dernier en République centrafricaine a effectivement impacté les structures communautaires, notamment le siège de la CEMAC dont le fonctionnement est bloqué depuis bientôt 5 mois. A l’entame de la décision de délocalisation de cette institution en Centrafrique, la Guinée-équatoriale et le Gabon étaient candidats, mais à l’issue de ce sommet, les chefs d’Etat ont fait le choix du maintien de l’institution à Bangui.
Dans le communiqué final, la Conférence a souligné « l’impérieuse nécessité pour la CEMAC de continuer d’apporter son aide à la République Centrafricaine ainsi qu’à ses nouvelles autorités ».
Quant à la sécurisation de la ville de Bangui, les pays de la sous-région ont décidé d’accroître les effectifs de leurs forces communes. Cette fois-ci les chefs d’Etat mettent la main dans la poche.
Afin de porter à 2 000 hommes l’effectif de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC), celle-ci aura un soutien financier de 25 milliards de FCFA.
Pour son premier rendez-vous officiel avec les chefs d’Etat de la sous-région ce vendredi 14 juin à Libreville au Gabon, le président Centrafricain Michel Djotodia a donc réussi à tirer son épingle du jeu.