Braquages et enlèvements : lot quotidien de la population de Bangui.

Braquages et enlèvements : lot quotidien de la population de Bangui.

Arrivé au pouvoir le 24 mars dernier par un coup de force, le président centrafricain de la transition Michel Djotodia n’a toujours pas pris les commandes de la situation sécuritaire du pays. Des institutions publiques et privées, des biens des particuliers continuent d’être pillés. Des personnes font l’objet, chaque jour,  de  braquages, de tueries et actes de violences de la part des éléments de l’ex-rébellion  Séléka ou des hommes armés assimilés à ce groupe tant à Bangui que dans l’arrière pays.

A titre d’exemple, dans la nuit de ce 25 juin, deux cas de braquages sont enregistrés dans la ville de Bangui.

Les locaux du Comité International de la Croix Rouge (CICR), situés au quartier  Benz-vi dans le 5ème arrondissement à Bangui, ont été visités par des hommes armés.

D’après le chef de délégation du CICR Georgios Georgantas, « ces hommes armés étaient plus de 15 à faire irruption dans nos locaux.  Ils ont forcé le personnel qui était de garde de s’allonger par terre. Ensuite, ils ont emporté un véhicule de marque Toyota  Land Cruiser, une moto et du matériel de la cellule communication, sauf  que notre personnel n’a pas été touché »

« Tous ces incidents qui touchent les organisations humanitaires risquent d’avoir  un impact négatif  sur la situation humanitaire dans le pays.  Pour le moment on continue nos activités prévues tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays. Nous sommes entrain d’analyser ce qui s’est passé, de voir quelles mesures prendre  pour éviter un autre incident », a expliqué  le chef de la délégation du CICR.

Dans le 2ème Arrondissement de Bangui, l’annexe du groupe Bamelec au Pk 3, située  sur l’Avenue Boganda a fait aussi l’objet de braquage. Le bilan provisoire fait état de deux voitures, trois ordinateurs portables, plusieurs matériaux de construction et une moto pompe emportés.

 Selon les témoins du vol, « l’acte a été perpétré par certains éléments de Séléka. ».

« Je pense que ce coup a réussi grâce à la complicité de notre gardien de nuit parce que le matin même du forfait, il a disparu avec ses effets. Ce n’est pas la première fois que je suis victime du braquage. Tous mes investissements à Mbaïki, Boda et Boali ont été sabotés par ces hommes armés », a expliqué Ghislain Samba Mokamanadé, Président Directeur Général de la société Bamelec.

Dans le cadre des tentatives de sécurisation de la ville, le général de Brigade Jean Pierre Dolle Waya, Chef d’Etat major des forces armées Centrafricaines a demandé, dans un communiqué, aux Forces de défense et de Sécurité de procéder dès le 25 juin dernier à la restitution de l’armement et diverses munitions en leur possession de manière individuelle. Ceci afin d’éviter toute situation pouvant entrainer des cas de fatalité.

Les points de restitution de ces armes sont : pour les Forces Armées Centrafricaines (FACA), l’Armurerie de l’Armée de l’Air ; les gendarmes et les policiers doivent les déposer chacun dans l’Armurerie  de leur entité.