Le 4ème Arrondissement de Bangui  en ébullition, un homme politique réagit

Le 4ème Arrondissement de Bangui en ébullition, un homme politique réagit

 

3 morts dont 2 éléments de Séléka, 1 civil et 25 blessés civils et militaires confondus. C’est le bilan des heurts qui ont opposé dans l’après-midi du vendredi 28 juin à Bangui, des éléments de Séléka à la population de Gobongo dans le 4ème Arrondissement de Bangui. Les blessés sont repartis entre l’Hôpital communautaire et l’Hôpital de l’Amitié, dont 14 reçoivent pour l’instant des soins à l’hôpital communautaire.

« Ces blessés sont venus  de différents quartiers de Bangui à savoir : Gobongo, Pk 12, Benz-vi, Boy rabe, Yangato et Galabadja sinistré. L’hôpital communautaire éprouve des difficultés sur le plan médical pour secourir ces derniers. C’est grâce au don de l’Unicef et de la diaspora centrafricaine que cet hôpital a pu voler au secours des malades », a fait savoir une source institutionnelle.

Les événements de Gobongo ont par ailleurs entraîné dans la nuit du 28 juin même les pillages des locaux du Centre Protestant pour la Jeunesse par des éléments de Séléka. Il s’agit du Complexe Scolaire CPJ, de l’espace CISJEU, et de l’Institut Spécialisé des Techniques Hôtelières.

« Ils ont emporté les 15 ordinateurs du cybercafé ainsi que ceux des responsables du CISJEU et autres objets. Nous déplorons cet acte parce que ce centre est une référence pour les jeunes. Nous demandons à nos partenaires de nous venir en aide afin de remédier très rapidement à ce problème » a déclaré   Marius Cyriaque Koleko, Directeur Technique du CISJEU.

La Société Biblique Centrafricaine située  à coté du CPJ, n’a pas été épargnée de ce cas de vandalisme. Les bibles, ordinateurs, matériels de bureau  et autres documents ont été emportés.

Face à cette situation, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), parti d’ancienne opposition, sort de son mutisme ce 29 juin à Bangui pour condamner les dernières représailles des éléments de Séléka dans certains quartiers de Bangui.

 «  Un Etat de droit se juge par l’efficacité et la soumission de tous les citoyens à la justice. Si des citoyens centrafricains quel qu’ils soient ont posé des actes qui portent atteinte à la stabilité nationale, il faut les mettre à la disposition de la justice. La vie de tout individu est sacrée. Dans toutes les Républiques et dans tous les Etats de droit, le militaire doit obéir aux politiques, c’est un impératif. Si le militaire s’autonomise par rapport à l’autorité politique qui est incarnée par l’exécutif de la transition, nous nous retrouvons devant des situations que nous risquons de ne pas contrôler » a  fait savoir Martin Ziguélé, président du MLPC.

Le MLPC se dit par ailleurs disposer à accompagner le processus de la restauration de la paix dans le pays. Il lance en même temps un appelle à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et l’Union Africaine d’aider les nouvelles autorités du pays à mettre en place la reforme du secteur de sécurité.