« Les éléments de la FOMAC ont démarré les opérations de désarmement dans presque toutes les artères de la capitale centrafricaine à la recherche des armes, munitions et effets de guerre encore entre les mains des éléments de la Séléka » Il s’agit là d’un constat fait ce matin par Radio Ndeke-Luka.
Les opérations de désarmement des combattants de l’ex-rébellion Séléka au pouvoir à Bangui depuis le 24 mars dernier, démarrent officiellement ce 1er juillet 2013. Les activités sont menées par une équipe mixte composée des éléments de Séléka, de la Gendarmerie, de la Police et de la Fomac. Un Comité technique est mis en place pour coordonner les opérations.
« Le travail consiste à patrouiller les rues et les arrondissements de la capitale. Toute personne en civil ou en tenue militaire qui sera surprise en possession d’armes de guerre ou autres matériels de combats, devra les restituer sans condition à l’équipe de patrouille. En cas de résistance, c’est par la force que les combattants récalcitrants se feront désarmer », ont annoncé les responsables du Comité de pilotage desdites opérations.
Comme illustration, au quartier Boy Rabe dans le 4ème arrondissement de Bangui, cette opération de ramassage des armes a débuté depuis ce matin. Elle est conduite par les éléments de la FOMAC et ne concerne que les commerçants qui exercent aux abords de la grande route du marché Boy Rabe. Ces commerçants ont ouverts hier nuit le feu pour dissiper les habitants de cet arrondissement qui ont organisé un concert de casserole. Ce concert justifie le cri de cœur des habitants de la ville de Bangui à l’endroit des autorités par rapport à la transposition du paiement des salaires.
« Les éléments de la FOMAC ont commencé ce matin les opérations de désarmement en présence des autorités locales du 4ème arrondissement. Les propriétaires des magasins étaient là au moment des fouilles. Dans un magasin où ils y sont rentrés, ils ont retrouvé une arme et la personne s’est enfuit avec. Mais les éléments de la FOMAC l’ont poursuivi et l’ont rattrapé par la suite Je ne suis pas militaire mais je sais que la FOMAC a retrouvé des armes » a déclaré Carlos Feyangai Mobialla, maire du 4ème arrondissement.
A titre de rappel, lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) le mois dernier à Ndjamena, ces chefs d’Etat avaient décidé de porter les effectifs de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) à 2 000 hommes.
Le mandat de la Fomac a aussi été modifié : de force d’interposition, elle devient mission de pacification. La force a désormais pour mandat de pacifier le pays, de désarmer les miliciens, de refouler les rebelles non centrafricains, de former les Forces armées centrafricaines (FACA) et de sécuriser le processus électoral. La Fomac compte actuellement 730 soldats. La durée de la mission passe de 18 à 20 mois, pour un coût total de 50 milliards de francs CFA. La CEEAC fournira 30 milliards. La France, l’Union européenne, l’Union africaine et l’ONU sont sollicitées pour financer le restant.
Ces opérations de désarmement sont un de soulagement des habitants de Bangui, exaspérés par les pillages et les violences de tout genre.