Lucille MAZANGUE, Ministre centrafricaine des Affaires sociales hausse le ton. Elle condamne avec fermeté le triste événement du 27 juillet dernier au PK12. Cet événement qui a fait un mort et plusieurs blessés graves. La ministre MAZANGUE qualifie l’acte de désobligeant. Elle compte ouvrir une enquête afin de punir l’auteur.
« On n’a eu à enregistrer parmi les victimes un cas de mort. Le gouvernement, avec l’appui des partenaires, se mobilise en ce moment pour secourir dans la mesure du possible ses compatriotes. Le président de la République et tout le gouvernement se sont indignés de cet acte criminel et ont demandé à ce que les responsables soient poursuivis. Je peux donc rassurer les familles affectées et tous les centrafricains que les auteurs de ces forfaits seront recherchés, arrêtés et poursuivis en justice. Ces comportements criminels sont à bannir de notre quotidien afin que revienne la quiétude nécessaire aux actions de développement. J’en appelle donc au sens civique de tous les centrafricains et demande à ce que les responsables des pareils actes soient dénoncés afin qu’ils en répondent devant la justice ».
La réaction de la ministre fait suite au drame du weekend dernier au PK 12. Un élément de Séléka a fait exploser une grenade pour séparer deux femmes qui se battaient. Le bilan fait état d’un mort et de plusieurs blessés dont 5 enfants hospitalisés au Complexe pédiatrique de Bangui. Les autres blessés suivent, quant à eux, des soins à l’hôpital Communautaire et à l’Hôpital de l’Amitié.
Toutefois, les auteurs des crimes commis en Centrafrique depuis décembre dernier ne doivent pas rester impunis. C’est ce qui ressort des propos tenus par le Sous Secrétaire général des Nations-Unies aux droits de l’homme Ivan SIMONOVIC, ce jeudi lors d’une conférence de presse qu’il a animée au Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA). Selon SIMONOVIC, il est urgent de restaurer la sécurité sur l’ensemble du pays pour éviter son effondrement total.
« Depuis décembre 2012, de nombreuses violations graves des droits de l’homme ont été commises par les deux parties en conflit notamment, des cas de disparitions forcées, des détentions arbitraires, d’exécutions sommaires, de tortures, d’incendies criminels, de destruction de propriétés publiques et privées y compris des archives et des registres publics, des viols, des recrutements d’enfants. Bien que la sécurité se soit rétablie à Bangui, dans le reste du pays, la présence de l’Etat est quasiment inexistante. Il n’y a ni sécurité ni Etat de droit ni procureur, magistrat. Les éléments de la Séléka sont présents partout. Ils ne perçoivent pas de salaire, et en lieu et place, ils extorquent souvent de l’argent à la population civile, au marché, au niveau des barrages routiers ».
Le Sous Secrétaire général des Nations-Unies aux droits de l’homme IVAN SIMONOVIC est en visite officielle en Centrafrique depuis le 29 juillet 2013. Il a effectué une mission le 30 juillet dernier à Bambari, troisième plus grande ville du pays touchée par la crise centrafricaine.