Un jeune homme âgé d’environ une vingtaine d’années, parti cambrioler, a été retrouvé en partie dépiécée et baignant dans son sang. Ses restes se sont éparpillés partout dans la concession et sur les murs des maisons à plus de vingt mètres du lieu de sa tentative de forfait. « Incroyable ! » a affirmé un badaud du secteur.
Selon des témoignages, l’acte s’est produit aux environs de 3 heures du matin, au moment où le voleur s’est introduit dans l’appartement de Junior Dekalko-Mboliwane, un élément de l’ex- rébellion Séléka pour cambrioler. Toujours selon ces témoins, après avoir dérobé quelques effets dont un pistolet automatique (7 coups, marque française) et une somme de cent quarante sept mille francs CFA (147 000 F CFA), l’homme a décidé de s’introduire dans une autre pièce pour poursuivre son action. Et c’est là qu’il fait exploser accidentellement une grenade qu’il avait sur lui. Junior Dekalko-Mboliwane, le propriétaire de la maison a expliqué qu’il a été réveillé par le bruit de l’explosion.
« Aux environs de 3 heures 25 minutes, j’ai entendu la détonation d’une grenade dans ma concession. Je suis alors sorti militairement, le retrouvant par terre en train de gémir. J’ai aussitôt appelé un de mes éléments « James, James » et il m’a répondu Capitaine Junior, je lui ai dit c’est vous, il m’a dit non et m’a posé la même question que j’ai répondu par la négative. C’est une grenade DF et de source militaire c’est dangereux »
Jusqu’à 8 heures, le corps déchiqueté du jeune homme gisait encore au sol. Parmi la foule venue nombreuse sur les lieux du drame, personne n’a pu reconnaître le malfrat. Certaines sources ont fait croire que la victime n’est pas un habitant du quartier Miskine, mais qu’il résiderait au quartier combattant, dans le 8ème arrondissement de Bangui.
Entretemps, les armes de guerre circulent librement dans le pays. Deux fusils d’assaut de marque AK 47 ont été découverts ce mercredi dans un véhicule de transport en commun. Le bus qui partait pour Yaloké a été intercepté à la barrière du PK26, route de Boali par les militaires en faction. L’équipage a été conduit aussitôt au Camp Béal à Bangui pour nécessité d’enquête. Philippe Ebelenga, le receveur du bus clame leur innocence et se dit surpris de la découverte.
« Tout s’était passé à la barrière du PK12 à la sortie nord. En tant que receveur, je recevais les clients pour les frais de transports. Mon apprenti et le chargeur s’occupaient des bagages. Au moment du chargement, un client est arrivé avec cette mallette et des grilles de protection. Il était dans le bus à notre départ. Arrivée au PK26, tous les passagers sont descendus pour le contrôle, pendant que je m’occupais des formalités. C’est alors que les militaires découvrent les deux AK 47 dans la valise. On m’a demandé de montrer le propriétaire. Je l’ai fouillé parmi les passagers, mais celui-ci a disparu. Certaines personnes qui étaient à la barrière nous ont fait savoir que quelqu’un vient de partir précipitamment à moto et je ne le connais pas ».
Pour Aroun Saleh, Secrétaire général du Général Scout du Camp Béal, les passagers ont été maintenus pour nécessité d’enquête. Il appelle par ailleurs les routiers à plus de vigilance.
« Nous allons mener notre enquête par rapport à leur qualité de transport pour faire la lumière sur cette situation. Le seul message aux populations et aux transporteurs, c’est d’éviter purement et simplement ce genre de trafic d’armes. IL faut cesser le trafic d’arme entre civils et militaires ».