Les fauteurs de trouble de Boy Rabe seront dénichés

Les fauteurs de trouble de Boy Rabe seront dénichés

 

Le gouvernement demande aux notables et aux représentants de la jeunesse de dénoncer les fauteurs de troubles du quartier Boy Rabe dans le 4ème arrondissement. Les autorités militaires se proposent de prendre leurs responsabilités pour restaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie de Bangui.

Cet ultimatum a fait l’objet ce lundi d’une réunion d’urgence de sécurité entre les autorités militaires et les chefs de quartier et de groupe dudit arrondissement.

Les crépitements d’armes lourdes et automatiques entendus dans la nuit du samedi à dimanche dernier dans le 4ème arrondissement ont conduit ces autorités à organiser cette rencontre. Les responsables des forces de défense et de sécurité somment les autorités locales de Boy Rabe de dénoncer les responsables et les fauteurs de troubles de ce secteur. Ils ont envisagé en cas de réticences de passer à une opération militaire de désarmement afin de restaurer l’autorité de l’état.

Le Lieutenant-colonel Henri Wanzé-Linguissara, le Directeur général de la Police centrafricaine, donne la position du gouvernement à travers le ministère de la sécurité publique : «…si dans un état de droit comme la République Centrafricaine, les chefs de famille n’arrivent pas à s’occuper de l’éducation de leurs enfants, il revient à l’Etat de prendre ses responsabilités. L’Etat centrafricain va prendre ses responsabilités dans le 4ème arrondissement notamment à Boy Rabe ».

Les autorités locales ont reconnu la présence de ces fauteurs de trouble dans la zone comme l’explique l’un des participants sous couvert de l’anonymat : « Tout ce qui se passe dans le 4ème arrondissement est diligenté par un groupuscule de personnes parmi lesquels des jeunes. Les agitations de ces derniers temps sont organisées par des jeunes civils et des militaires du secteur. C’est une équipe qui rédige des tracts et aménage même les distributions d’armes et le recrutement des soldats. Nous avons échangé avec les autorités en place mais vainement, nous sommes arrivés à cette situation ».

Monsieur Carlos Oscar Féyangaï-Mobéala, Maire du 4ème arrondissement, s’est rendu compte d’un certain nombre de dérapage susceptible de troubler l’ordre public : « Ces derniers temps, Boy Rabe est indexé de beaucoup de choses qui se passent et le quartier se vide de sa population. En tant que notable, nous avons cette primauté de sensibiliser, de conscientiser la population. Le gouvernement a constaté une faille, mais nous allons continuer à éduquer, à sensibiliser pour que la paix revienne dans notre arrondissement ».

Ces notables dénoncent en même temps, la lenteur des forces de défense et de sécurité face aux multiples appels téléphoniques d’alerte sur les numéros verts.

Georges Namkoïssé, chef du quartier Ouham1 communément appelé Bafio déplore cette attitude « …depuis la publication des numéros verts, nous éprouvons des difficultés ; lorsque nous appelons sur ces numéros que ce soit au niveau des forces de sécurité centrafricaines ou celles de la FOMAC. Cette situation nous expose ».

Le chef Camille Mandaba du quartier Votongbo I à Boy Rabe se dit victime des exactions des populations des quartiers frontaliers : « Par rapport à ce qui se passe dans le 4ème arrondissement, le quartier Boy Rabe est visé. Or toutes les fois, ce sont les habitants des chefs voisins qui s’infiltrent dans mon quartier pour commettre des exactions, et en fin de compte c’est ma population qui subit les conséquences et qui est toujours mise mal à l’aise ».

Les préoccupations des uns et des autres ont été prises en compte par le Directeur général de la police qui a promis les transmettre au ministre de la sécurité publique.