Les enfants malnutris de Bangui dont l’âge varie de six (6) semaines à moins de dix huit (18) mois, les enfants nés de mères séropositives et leurs mamans, seront bientôt mieux protégés. Le Gouvernement centrafricain, à travers le Ministère de la Santé Publique, de la Population et de la Lutte contre le Sida, a lancé ce mardi 03 Septembre une campagne de sensibilisation à la Prévention de la Transmission Parents-Enfants du VIH/SIDA (PTPE). Faustin Montsoki, représentant la direction de lutte contre le Sida, donne des précisions sur l’objectif assigné à cette campagne de sensibilisation.
« Nous sensibilisons les mamans des enfants malnutris pour arriver à les dépister et à dépister, par la même occasion, les enfants malnutris. Les cibles, ce sont donc les mamans des enfants malnutris et les enfants malnutris que nous sensibilisons pour pouvoir, en fin de compte, les prendre en charge. Après la sensibilisation suivie du dépistage, nous ne prendrons en charge que les résultats qui se révèleront positifs. Si la maman dépistée est séropositive, il y a les centres de prise en charge par les Anti Rétro Viraux (ARV) combinés à la prophylaxie Cotrimoxazole qu’on donne à ces femmes ».
Gabriel Sakona, chef du Centre de Santé de Gobongo, a déclaré que le prélèvement de ces mineurs se fait au niveau de leurs talons, l’endroit le plus irrigué pour ces enfants qui ont un problème de déficit en sang.
Madame Annie Ngario, une maman rencontrée sur les lieux, s’est dite satisfaite après le prélèvement effectué sur ses deux enfants.
L’activité va se poursuivre sur plusieurs sites dans la ville jusqu’au vendredi 6 septembre 2013. L’ouverture de cette campagne de sensibilisation s’est déroulée au Centre de Santé de Gobongo dans le 4ème arrondissement de la ville de Bangui.
Plus d’une centaine de mamans ont montré leur engouement à faire dépister leurs enfants avec le concours des Sages-femmes et Assistantes accoucheuses.
Pendant ce temps, dans la préfecture de l’Ouham Péndé au nord de la République Centrafricaine, la santé des femmes enceintes avant et après l’accouchement a préoccupé le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Une mission de cet organisme onusien a séjourné ce lundi à Bossemptélé.
L’Organisation Non Gouvernementale GETAB, œuvrant dans le domaine de la santé, des séminaires de formation sur la santé de la reproduction a été associée à cette formation.
Aboubacar Ndaïlou, l’un des membres de cette organisation, a affirmé que cette formation de quatre jours est axée sur l’accompagnement des femmes rurales en grossesse en vue d’un accouchement assisté.
« Nous sommes à Bossemptélé pour former des relais communautaires dans le cadre de la prise en charge des femmes rurales enceintes. Nous irons jusqu’aux villages les plus reculés comme Boyaram, Boy Bombalo et Boyabane ».
Après l’Ouham Péndé, la mission va mettre le cap sur la Nana Mambéré à l’ouest et la Mambéré Kadéï au sud du pays.