La rébellion d’origine ougandaise, appelée « Armée de résistance du seigneur » (LRA) de Joseph Kony, retranchée dans l’est de la République Centrafricaine, a finalement décidé de déposer les armes. La nouvelle a été annoncée le dimanche 22 septembre sur les ondes de Radio Chine Internationale par Guy-Simplice Kodégué, porte-parole de la Présidence centrafricaine. Les éléments armés ougandais sont présentement à Bria dans la préfecture de la Haute Kotto. Le recensement du personnel et des armes est en cours.
La nouvelle apparaît surprenante. Mais la LRA a accepté de cesser la lutte armée. Selon le bureau régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Afrique centrale, basé à Libreville la capitale du Gabon, le gouvernement centrafricain a alerté l’ONU de la décision de la LRA de déposer les armes. Des agents de l’ONU arriveront bientôt à Bria pour l’étape suivante.
Le Bureau Intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA) à Bangui, prévoit déjà de se rendre à Nzako, dans la sous-préfecture de Bria où ont commencé à se cantonner les troupes ayant décidé de déposer les armes pour le retour à une vie normale. On parle en ce moment de plus de 1.200 défections dans les rangs de la LRA.
Il va être question prochainement, selon la présidence de la République, d’évaluer les besoins de la prise en charge de ces hommes en armes qui comportent dans leurs rangs des femmes et des enfants.
Classée sur la liste des organisations terroristes établie par les Etats-Unis, la LRA opère dans quatre pays : l’Ouganda, la RCA, la République démocratique du Congo (RDC) et le Sud-Soudan. Elle est accusée de pires atrocités (massacres, exécutions sommaires, viols, pillages, etc…) à l’égard des populations de ces pays dont les victimes se comptent par milliers. La LRA est présente en Centrafrique et dans le Haut Mbomou depuis 2001.
Son chef, Joseph Kony, et certains de ses lieutenants sont poursuivis par la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye aux Pays-Bas, pour crimes de génocide et crimes contre l’humanité.
Les Nations Unies et l’Union africaine (UA) ont mis en commun une mission visant à tordre le cou à cette redoutable rébellion. Les Etats-Unis ont annoncé la mise à disposition d’une centaine d’experts militaires pour le soutien à cette opération.
Pendant ce temps au village Soh à 14 Km de Bangui sur l’axe Boali, quatre présumés braqueurs ont été appréhendés. Deux d’entre eux ont été attrapés dans la nuit de dimanche par le comité de vigilance de ce village. Les deux autres ont été arrêtés ce lundi par une équipe de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB) du centre ville qui s’est déportée sur les lieux. Aimé NGANARE, coordonnateur de ce comité de vigilance explique que : « Nous avons écouté des détonations et nous avons mobilisé nos jeunes qui ont pu mettre la main sur ces malfrats que nous avons retenus jusqu’au matin pour les remettre aux éléments de l’OCRB. Avec l’aide de nos jeunes, ces éléments de force de sécurité ont récupéré deux autres à 15 Km sur la route de Damara. Des motos, des poussettes, des oiseaux de basse cour, et bien d’autres objets ont été réceptionnés, ainsi que les armes qu’ils utilisent. Nous insistons sur la collaboration et la promptitude des forces de l’ordre et de sécurité pour répondre à nos appels si nous sommes dépassés afin de créer un climat de paix à Bangui et sur l’ensemble du territoire ».
Ces présumés braqueurs sont pour le moment maintenus à l’OCRB du centre ville pour nécessité d’enquêtes judiciaires.