Le général Jean Félix Akaga, commandant la Force Multinationale de l’Afrique Centrale (Fomac), a expliqué ce lundi les raisons de la non-participation de ses éléments dans le processus du désarmement qui vient de s’achever dans la capitale centrafricaine. Jean Félix Akaga a déclaré que les autorités nationales n’ont pas associé, de manière officielle, la Fomac à ces récentes opérations.
Mais les nouvelles autorités ont souhaité que la Fomac prenne part aux prochaines opérations.
« Si de manière officielle, on déclare que la Fomac n’est pas associée, comment voulez-vous que la Fomac s’associe dès lors qu’elle n’a pas été conviée. Après cette opération, il nous a été demandé de nous engager dans l’opération suivante. Ça ne cause aucun problème à condition qu’un nombre de préalables soient remplis à savoir que, si nous participons à désarmer les combattants, il faut que nous sachions avec qui nous travaillons. Parce que nous sommes comptables au cas où il y’aura des exactions car nous sommes une force internationale régie par une loi internationale ».
Par ailleurs, il clarifie le fonds octroyé à la Fomac par le gouvernement centrafricain qui s’élève à dix (17) millions de francs Cfa pour la sécurisation du corridor Bangui-Béloko. Selon le général Akaga, les partenaires au développement notamment les Nations Unies et le PNUD en particulier, ont estimé que ce couloir facilite l’accès par voie routière à l’océan et constitue le moyen pour la RCA de retrouver sa souveraineté.
« Ce n’est pas une décision de la Fomac, c’est la communauté internationale, les Nations unies suivies du PNUD qui ont décidé d’aider le Centrafrique à retrouver sa souveraineté au niveau de cet axe. Donc il fallait que la Fomac sécurise cet axe là. Ce sont des missions régaliennes qui doivent être remplies par les centrafricains. Nous avons accepté de le faire. Pour ceux qui ne la savent pas, Beloko-Bangui, c’est plus de 745 km. Aller-retour c’est presque 1500 Km, et nous devons faire ce trajet trois fois par semaine ».
La première opération de désarmement a été menée par une équipe mixte composée des éléments de Séléka, de la Gendarmerie nationale ainsi que ceux de la Police centrafricaine. Un Comité technique a été mis en place pour coordonner les opérations qui ont concerné exclusivement les combattants de l’ex-coalition rebelle Séléka au pouvoir en Centrafrique depuis le 24 mars 2013.
Selon les responsables du comité de pilotage, « le travail consiste à patrouiller les rues et les arrondissements de la capitale. Toute personne en civil ou en tenue militaire qui sera surprise en possession d’armes de guerre ou autres matériels de combats, devra les restituer sans condition à l’équipe de patrouille. En cas de résistance, c’est par la force que les combattants récalcitrants se feront désarmés ».