Le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) s’investit dans l’amélioration des conditions de vie de la population centrafricaine. Lundi dernier, cette agence onusienne a échangé avec les associations patronales à Bangui. L’implication du secteur privé centrafricain dans la résolution de la crise centrafricaine a été l’objectif recherché à travers cette rencontre, comme l’explique Thérèse Zeba, représentante de l’UNFPA : « Le pays fait face à un certain nombre de défis qui ne sont pas forcément liés à la crise humanitaire. Nous organisons cette rencontre avec le secteur privé, cela rentre dans notre plan, notre vision à l’UNFPA d’impliquer toutes les composantes de la société dans la résolution des questions de population. On discute avec le secteur privé parce qu’ils ont beaucoup à apporter, ils ont beaucoup d’orientations qui peuvent donner des suggestions. Ils ont leur vision d’un certain nombre de choses et je pense que c’est dans ce genre de cadre de réflexion qu’on peut harmoniser les points de vue et sortir avec des solutions durables qu’on peut mettre en pratique au profit de la population centrafricaine ».
Serge Alain Yabouet-Bazoly, Secrétaire Général du Groupement Interprofessionnel de Centrafrique (GICA), soutient que l’entreprise devra s’engager dans la recherche des voies et moyens pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays.
« Le GICA est impliqué et concerné parce que ce sont 22 grandes entreprises qui sont pour l’essentiel le filial de groupes multinationaux. Et ces groupes, dans leur organisation, ont mis en exergue ce qu’ils appellent la réceptivité sociale de l’entreprise. L’entreprise doit s’impliquer dans son milieu et s’intéresser aux questions environnementales, sanitaires, éducatives, pour qu’elle puisse être acceptée afin de pouvoir fonctionner de manière efficace. Les questions qui touchent à la santé, à l’égalité entre les sexes, à la promotion du genre sont des questions qui touchent les entreprises du GICA ».
Le Groupement Interprofessionnel de Centrafrique (GICA), l’Union Nationale du Patronat Centrafricain (UNPC), et l’Association des Professionnels des Etablissements de Crédit en Centrafrique, ont tous prit part à cette concertation.
Cependant, dans la Ouaka au centre-est du pays, les associations et groupements, sous la direction de la Concertation des Organisations Paysannes de Centrafrique (CNOP-CAF), entendent se professionnaliser en organisation paysanne pour un développement durable de l’espace agropastoral en République Centrafricaine. Une mission de la CNOP-CAF a séjourné le week end à Bambari.
Lors d’une rencontre tenue le week end dans cette ville, les agriculteurs et les éleveurs ont mis en place le collège des jeunes et celui des femmes. A l’issue des élections, Mme Lauraine Kossingou présidera désormais le collège des jeunes alors que le collège des femmes sera dirigé par Mme Suzanne Saté. Les membres de ces collèges se feront accompagner par les techniciens de l’Agence Centrafricaine de Développement Agricole (ACDA), de l’Agence Nationale de Développement de l’Elevage (ANDE) et des Affaires Sociales. L’objectif de cette plateforme vise à unir les efforts afin d’augmenter la productivité en filière selon les spécialités des organisations.
Durant trois (3) ans, les membres de ces collèges vont mettre en exergue l’approche genre en milieu rural et contribuer au renforcement du plaidoyer de la production des ressources et de la gestion des conflits des organisations paysannes. Mme Eunisse Youféïgan, chef de mission CNOP-CAF pour l’installation des collèges à Bambari, conclut que ces organisations doivent être impliquées dans le processus intégral de développement rural afin de se professionnaliser en organisation paysanne. Bienvenu Biti, le représentant du préfet de la Ouaka, a mis l’accent sur le suivi et l’évaluation, facteurs de pérennisation des actions des partenaires en faveur de cette initiative encore embryonnaire dans la préfecture.