A Bangui, c’est la santé du couple mère-enfant qui préoccupe le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Plusieurs responsables des organisations et associations de femmes, partenaires de la mise en œuvre du projet « Ita Wali », sont entrées en formation ce mardi. Les participantes sont issues de dix sept (17) organisations et/ou associations, parmi lesquelles l’Organisation des Femmes de Centrafrique (OFCA), l’Association Ruban Blanc, l’Association des Epouses des Gendarmes, l’Union des Sœurs de l’Eglise Baptiste, l’Union des Sœurs de l’Union des Eglises Evangéliques des Frères, l’Association des Femmes Professionnelles de la Communication, le Bureau National des Femmes Musulmanes de Centrafrique. Elles vont être édifiées sur les questions liées à la Santé Maternelle et Infantile, une des préoccupations de cette agence onusienne.
Docteur Jean Chrysostome Gody, pédiatre et Directeur du Complexe Pédiatrique de Bangui, précise qu’il est important d’outiller les responsables des organisations et associations féminines, qui doivent servir de relais auprès de leurs paires dans la communication pour un changement de comportement. Selon lui, « l’objectif, c’est de faire qu’un problème qui greffe la santé de la mère, et derrière, la survie de l’enfant, puisse reculer ; il s’agit de la mortalité maternelle. L’atelier vise à renforcer les capacités des organisations non gouvernementales et associations, afin qu’elles puissent communiquer en vue d’un changement de comportement, et faire en sorte que les femmes puissent prendre de meilleurs décisions au moment opportun ».
Les travaux se déroulent dans la salle de conférence du Complexe Sportif Barthélémy Boganda à Bangui.
Cependant dans la Haute Kotto (centre-est), l’Organisation non gouvernementale internationale, Médecins Sans Frontière France (MSF France), vole au secours des enfants malades de Bria. MSF France s’engage pour la prise en charge médicale des enfants dont l’âge varie entre zéro (0) à quinze ans (15) ans. Ces enfants reçoivent depuis cette semaine des soins gratuits.
Sur le terrain, le personnel soignant de cet organisme humanitaire basé à Bria se dit débordé par la fréquence des consultations et le nombre des enfants malades conduits sur leur site. Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région, « on note une consultation moyenne de 200 enfants par jour ».
Les responsables s’en plaignent. Ils affirment que cette forte affluence des enfants malades dépasse leurs provisions. L’appui médical de MSF France se focalise sur les consultations internes et externes, les soins pédiatriques, les hospitalisations, la prise en charge nutritionnelle des enfants malnutris. Il convient de souligner que la majorité de ses enfants n’ont pas accès aux services et soins de santé de base. Selon Aurélien, chef de projet de MSF France, « le taux de mortalité infantile est de 2,4% pour une consultation de 1000 cas en moyenne par semaine ».
Maurice Balékouzou, président du comité de gestion de l’hôpital régional et universitaire de Bria, affirme que la prise en charge médicale des enfants malades ainsi que les qualités des soins sont excellentes.